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Léo : Journée de conférence et de fraternisation entre chrétien, musulmans et adeptes d’autres religions

Publié le mardi 22 novembre 2022  |  AIB
Léo
© AIB par DR
Léo : Journée de conférence et de fraternisation entre chrétien, musulmans et adeptes d’autres religions
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Leo - La commission diocésaine de Koudougou du dialogue islamo-chrétien a organisé le samedi dernier à Léo, une conférence sur le thème « Chrétiens, musulmans et adeptes d’autres religions, relevons tous ensemble le defi de l’unite et de la paix au Burkina ».

La première communication de la conférence a été présentée par le Père Joseph Clochard, missionnaire d’Afrique.

Après plus de 50 ans de vie pastorale au Burkina, dont 30 ans à Ouahigouya, 7 ans à Dori et 4 ans à Dédougou, le Père Joseph Clochard est, depuis 2014, en service au Centre d’accueil de la communauté des missionnaires d’Afrique à Ouagadougou.

Dans sa communication, il s’est appesanti sur la promotion du dialogue comme un moyen pour relever le défi de la paix, de l’unité et de la cohésion sociale au Burkina Faso.

Pour lui, depuis 2016, le pays est traversé par un tourbillon de violence qui, au départ, était manifeste dans deux régions du pays, c’est-à-dire les régions du Sahel et de l’Est, mais qui semble avoir embrasé tout le pays ces derniers temps.

De son avis, cette situation nécessite une mobilisation de tous les acteurs en utilisant surtout les yeux de la foi à travers toutes les confessions religieuses, car les religions n’invitent ni à la guerre, ni à la violence, ni à l’effusion du sang, a-t-il souligné.

Pour sortir de ce cycle infernal de violence, il propose des chemins obligatoires à emprunter. Celui de la liberté religieuse, tel que décrit par le concile Vatican 2 et dans la sourate 5, verset 48 du coran.

Il y a également le chemin de la tolérance dans un milieu pluriconfessionnel et multi-ethnique et du dialogue.

Pour le conférencier, la mise en œuvre du dialogue inter-religieux est généralement en bute à divers obstacles qu’il convient de surmonter.

Ce sont, l’enracinement insuffisant de sa propre foi, la suffisance qui empêche de s’ouvrir à l’autre, la méconnaissance de l’autre, le manque de conviction et d’intolérance.

Pour venir à bout de ces obstacles, le Burkina Faso doit mettre efficacement en œuvre le dialogue inter-religieux et en faire un puissant moyen de paix et de cohésion a-t-il évoqué.

Pour favoriser un tel élan, le conférencier a terminé son exposé en proposant deux questions de méditation aux participants : Dans tes rencontres avec tes frères et sœurs d’autres religions, qu’as-tu constaté de beau chez eux ? Que peux-tu prendre dans leurs pratiques et leur vie de foi pour enrichir la tienne ?

La seconde communication a été présentée par Aboubacar Nassouri. Titulaire d’une Maîtrise en Sciences économiques et de gestion, il est imam, prêcheur et, depuis 2014, se présente comme un fervent acteur du dialogue non-violent et inter-religieux pour la cohésion sociale et le vivre-ensemble.

Sa communication a porté sur la vision islamique du dialogue inter-religieux pour la paix et la cohésion sociale.

Il a de ce fait salué, cette initiative de la commission diocésaine de Koudougou du dialogue islamo-chrétien car elle offre, de son avis, un cadre d’échange dans la perspective de juguler la crise que traverse notre pays.

C’est une activité qui invite les fils et filles du pays à s’unir car, comme le dit l’adage, « l’union fait la force » ou encore « un seul doigt ne peut pas ramasser la farine »a-t-il martelé.

Conformément à la vision islamique, versets coraniques à l’appui, le conférencier a insisté sur la promotion de la fraternité universelle car l’humanité est unique et tous les hommes sont frères.

De son point de vue, la paix, la sécurité et la cohésion font partie des principaux objectifs de la religion. Celle-ci ne doit donc pas être un facteur de désunion et d’insécurité.

Pour ce faire, le conférencier a invité les participants à se départir de toutes les idéologies qui tendent à utiliser la religion pour semer la terreur et à promouvoir le dialogue intra et inter-religieux, la communication non-violente (CNV), la solidarité envers les personnes vulnérables, la tolérance et la liberté religieuse.

Pour lui, ces valeurs sont fortement recommandées par le saint coran et leur mise en application constitue un gage pour la paix et un réel vivre-ensemble dans notre pays.

Agence d’information du Burkina

OAN/wis
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