Ouagadougou (AIB)-La coalition burkinabè de lutte contre le cancer du col de l’utérus (COBUCAN) a préconisé ce jeudi à Ouagadougou, trois actions pour réduire l’incidence de la maladie d’ici 2030, à moins de 4 pour 100 000 femmes.
Le président de la coalition de lutte contre le cancer du col de l’utérus au Burkina Nayi Zongo a affirmé ce jeudi à Ouagadougou, qu’il existe trois piliers contre le cancer du col de l’utérus.
Il a cité en premier lieu, la vaccination contre Human Papilloma Virus (HPV), le virus responsable du cancer du col de l’utérus.
Le vaccin anti HPV concerne les jeunes filles de 9 à 14 ans (soit une prévision de 90%) n’ayant pas eu de contact sexuel, a souligné le professeur Zongo.
Il a précisé que le vaccin est préventif et non curatif et qu’il est disponible au Burkina Faso depuis mars 2021 grâce aux efforts du gouvernement et des partenaires techniques et financiers.
Le second pilier contre le cancer du col de l’utérus est le dépistage des lésions précancéreuses et leur traitement, a poursuivi le président de la coalition.
Il a fait savoir que ce pilier s’adresse aux femmes entre 35 et 45 ans, ayant déjà eu un contact sexuel, (soit une prévision de 70%), car cette cible est potentiellement porteuse de virus.
Le Pr Nayi Zongo a terminé par le dernier pilier qui consiste à offrir un accès équitable des soins à toutes les femmes porteuses de cancer du col de l’utérus (soit une prévision de 90%). Il a indiqué que ces différentes actions permettront d’ici 2030, de réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus à moins de 4 pour 100 000 femmes.
Nayi Zongo s’exprimait jeudi, au cours d’une conférence de presse organisée à l’occasion du deuxième anniversaire, de la coalition burkinabè de lutte contre le cancer du col de l’utérus (COBUCAN).
Le Pr Nayi Zongo, a rappelé que le cancer du col de l’utérus est le cancer qui tue le plus de femmes au Burkina (soit un décès tous les deux heures).
Il a déploré que moins de 10% des femmes se rendent dans les structures de santé pour se faire dépister, malgré la gratuité du dépistage des légions précancéreuses et leurs traitements par le ministère de la santé depuis 2016.