Pour son premier déplacement à l'étranger, Ibrahim Traoré, récemment désigné président de la transition au Burkina Faso, a rencontré à Bamako son homologue malien, qui est venu personnellement l'accueillir à sa descente d'avion. Rien n'a filtré, mais la lutte antiterroriste devait être au cœur des échanges.
Ce sont deux chefs d'État en treillis qui se sont salués sur le tarmac de l'aéroport de Bamako. L'image est forte et pleine de symboles. Le colonel Assimi Goïta, coiffé d'un béret vert, et le capitaine Ibrahim Traoré, d'un béret rouge, se sont ensuite dirigés vers le palais de Koulouba, indique David Baché, du service Afrique de RFI.
Une visite « d'amitié et de travail », selon le ministère malien des Affaires étrangères, consacrée aux « questions sécuritaires qui préoccupent les deux pays », selon les précisions de la présidence burkinabè. « Renforcer l'axe Ouagadougou-Bamako », « intensifier la lutte armée contre les groupes terroristes », « mutualiser les moyens de combats », tels sont les objectifs affichés. Après son retrait du G5-Sahel, annoncé en mai dernier, le Mali avait déjà indiqué vouloir poursuivre la lutte antiterroriste de manière collective, mais dans des cadres bilatéraux.