La coordonnatrice de l’association Soutenir l’émergence et la valorisation de l’économie locale en Afrique (SEVE-Africa), Sandrine Diallo a indiqué samedi, que sa structure a investi plus de 600 millions FCFA pour accompagner des personnes déplacées internes et des personnes hôtes dans la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus afin de lutter l’extrême pauvreté et apporter une réponse à la crise humanitaire.
« Nous avons des Activités génératrices de revenus (AGR), entre autres, l’élevage de la volaille, de caprins et d’ovins. Nous avons aussi des AGR qui seront développées dans le cadre de certaines activités agricoles notamment le maraichage », a indiqué la coordonnatrice de l’association Soutenir l’émergence et la valorisation de l’économie locale en Afrique (SEVE-Africa), Mme Sandrine Diallo.
Sandrine Diallo a que ces activités ont été financés grâce à un appui financier de plus 600 millions de francs CFA de l’ONG Oxfam Belgique, à travers sa Direction générale de la coopération au développement (DGD). Cet appui entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à la résilience socio-économique et à l’autonomisation des jeunes femmes et hommes dans la province du Sanmentenga.
Selon Madame Diallo, le projet prévoit toucher 408 jeunes hommes et femmes de la province du Sanmentenga dans la région du Centre-Nord.
«Ce projet compte toucher également 11 organisations de jeunes reparties entre les groupes de jeunes dans les communes de Kaya, Korsimoro, Boussouma et de Pissila », a-t-elle poursuivi.
De son avis, l’initiative va permettre de lutter contre la crise humanitaire et l’extrême pauvreté à travers l’aboutissement des créations d’activités génératrices de revenus au profit des différents bénéficiaires notamment les personnes déplacées internes et hôtes.
«Le projet permettra de contribuer au renforcement de la cohésion sociale et de la prévention des conflits dans la province du Sanmatenga en favorisant la résilience économique et la participation des jeunes femmes et hommes dans les instances de prise de décision », a-t-elle confié.
A propos, elle a mentionné que l’activité s’inscrit dans un objectif global de former et de renforcer les compétences des bénéficiaires en entrepreneuriat dans le petit commerce et le petit métier, en leur donnant les moyens techniques et en nature pour rendre leurs activités plus rentables.
La bénéficiaire Rasmata Gango a traduit ses remerciements à l’association SEVE-Africa pour les rudiments acquis en entrepreneuriat et veut s’engager dans l’élevage de la volaille.
«Après la formation, je compte faire un grand poulailler pour élever des poules de race locale. Aujourd’hui, la poule locale est en voie de disparition et je compte la pérenniser», a-t-elle relevé.
Quant à la bénéficiaire Marie Sawadogo, elle compte faire l’élevage du porc, toute chose qui va l’aider à subvenir à ses besoins.
«J’ai la ferme conviction que je peux créer une entreprise et bien la gérer avec les connaissances acquises à l’issue de la formation. Je peux réaliser des merveilles, si je mets en application ce que j’ai appris», s’est-elle convaincue.
La coordonnatrice Sandrine Diallo a affirmé que SEVE-Africa contribue à développer l’économie locale dans un contexte humanitaire dégradé au Burkina Faso suite à la détérioration de la situation sécuritaire qui a occasionné des déplacements massifs de populations et exacerbé progressivement la crise sociale et économique dans les zones d’accueil.
L’association SEVE-Africa, créée en 2008, a pour vocation de contribuer au développement économique et social du pays à travers la promotion de l’entreprenariat rural pour le développement des filières agro-sylvo-pastorales, la gestion durable de l’environnement, la gestion des risques et les réponses humanitaires.