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Ministres Donatien Nagalo et Yacouba Dié : Rester ou partir ?

Publié le vendredi 28 octobre 2022  |  aujourd8.net
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© Autre presse par dr
Ministres Donatien Nagalo et Yacouba Dié : Rester ou partir ?
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In Petto (dans son for intérieur), Jean Emmanuel Ouédraogo aurait souhaité que sa première sortie comme porte-parole du gouvernement, soit un compte-rendu de Conseil ou tout autre, sauf cette affaire de ministres mis en cause pour des affaires délictuelles. Hier 27 octobre, alors que le ballet des prises de fonctions officielles des ministres avait débuté, la bronca sur le terrain, et sur la toile enflait aussi au sujet de 2 ministres, si fait que pour certains, ces installations ont été renvoyées sine die : Notamment pour Donatien Nagalo tout nouvellement nommé au Commerce et Yacouba Dié qui hérite du strapontin de l’Habitat.

Le premier est rejeté par le Conseil régional de l’économie informelle du Centre «pour malversations», liées à une histoire de placement que l’intéressé aurait effectué avec des commerçants, dans une vie antérieure, pas si éloignée. Un sit in a même eu lieu hier devant les locaux du ministère du Commerce pour signifier qu’il n’est pas la bienvenue. (Lire page 3)

Le nom du second ressort sur la toile liée à l’affaire des 40 000 logements, mais surtout à une mauvaise gestion des infrastructures du 11-Décembre de Manga.

On se félicite que dès le début de l’après-midi d’hier, le gouvernement ait rassuré les Burkinabè via un communiqué (lire page 8) que des investigations sur les mis en cause sont en cours. Et on espère qu’elles aboutiront rapidement et que les conclusions transparentes seront portées à la connaissance du public.

Mais d’ores et déjà, l’Exécutif est confronté à une situation complexe, pour ne pas dire à un gros couac : l’une des sacro-saintes valeurs premier ministérielles qui est que la probité, et l’intégrité seront au cœur de la gouvernance sont déjà malménées. Par principe, les 2 ministres sont innocents, jusqu’à ce que la preuve du contraire soit administrée, mais leurs inquisiteurs les ont déjà condamnés. Le 30 septembre, 1er et 2 octobre, la rue est sortie adouber IB. La «ruecratie» ( démocratie de la rue) ou la «ruecrature» (dictature de la rue) sont désormais des gladiateurs dans l’arène politique burkinabè. Et ce dépuis 2014. Comment l’en extirper ? grande question

Depuis 1 mois, le Burkina n’a pas d’Exécutif et voilà que le démarrage s’avère laborieux avec la nouvelle équipe et un Premier ministre qui ne cesse de marteler que «désormais, plus rien ne sera comme avant».

Evidemment, il y a l’autre affaire des 5 ministres de Damiba (une manif contre leur présence dans le gouvernement, et contre la politique française en Afrique est prévue pour aujourd’hui 28 octobre à Ouaga et Bobo), mais pour ces 5 «rescapés» c’est une autre histoire, plus politique sans doute. Fondamentalement, on ne reproche rien à ces 5. Alors que concernant les 2 ministres, ce sont des dossiers de droits communs. Sans oublier aussi l’affaire du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana dont la mise en liberté provisoire a été rejetée par la Cour de cassation. Histoire judiciaire, mais histoire militaire et politique aussi, avec des liens peu ou prou avec le régime actuel, dont on se souvient que lors d’une des premières sorties du capitaine IB (1er octobre 2022), il a invité les uns et les autres au calme relatifs à cette affaire, qui sera résolue a-t-il dit en substance.

Pour en revenir aux 2 ministres, vont-ils rester ou partir ? Le Premier ministre Kyélem va-t-il couper ces bras quoiqu’on dise encombrants ou va-t-il les laisser espérant un tassement ?

Les démissions ne sont pas une tradition au Burkina, mais déjà le très volubile PM Kyélem est confronté à un dilemme, qu’il doit trancher, et vite, «tout étant urgent», selon son patron, le capitaine IB.

La REDACTION
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