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Massacres d’une cinquantaine de personnes au Tchad : début ensanglanté pour transition querellée

Publié le samedi 22 octobre 2022  |  Aujourd`hui au Faso
Massacres
© aOuaga.com par DR
Massacres d’une cinquantaine de personnes au Tchad : début ensanglanté pour transition querellée
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Journée cauchemardesque donc à N’Djamena, Moundou et Koumra où les affrontements entre manifestants et Forces de défense et de sécurité ont fait au moins une cinquantaine de morts et plus de 300 blessés. Quel gâchis ? Serons-nous tentés de dire ! Pourtant, l’aréopage des participants à ce cénacle avec le retour au bercail de certains cadors des groupes rebelles armés tels que les frères Erdimi avait suscité l’espoir. Mais grosse fut la désillusion, lorsque les préalables posés par l’opposition conduite par Succès Masra et Wakit Tama ont été placés sous éteignoir pour légitimer «la patrimonialisation du pouvoir». En prolongeant la Transition et en ouvrant la voie à une candidature du petit prince, à la prochaine présidentielle, le dialogue a contribué à ouvrir la boite au pandore.

Le résultat de cet arrangement politique servi aux Tchadiens sous forme de dialogue inclusif est là, implacable et c’est des morts qui jonchent les rues dont Narcisse Orjedje, un de nos confrères de la Radio Cefod. Dans cette tambouille, la France dont la présence en Afrique est très critiquée, s’est empressée de condamner les violences, mais le lien incestueux entre ce régime militaire et l’ex-puissance coloniale est plus qu’évident. Dans une conférence de presse express, l’ancien opposant historique devenu premier ministre, Saleh Kebzabo a chargé l’opposition qu’il accuse d’avoir tenté une insurrection et promis de faire usage de toute la rigueur de la loi contre les instigateurs de cette manifestation. Dans une note, rendue publique en fin de soirée, le gouvernement a décidé de la suspension de plusieurs partis politiques et mouvements de la société civile. Un couvre-feu a du reste été instauré. En attendant les conclusions de l’enquête ouverte pour situer les responsabilités de cette journée sanglante, c’est une nouvelle période d’incertitudes qui s’ouvre au Tchad.

A y voir de près, c’est un début de Transition marqué du sceau d’un mauvais signe avec toutes ces victimes et Déby-fils entame un pouvoir intérimaire qui ne prédispose pas à la paix pour l’avenir dans un Tchad où il faut en convenir ; le pouvoir a toujours été au bout du fusil. Après la malédiction du pétrole, doit-on s’inquiéter de celle de la politique ?

La Rédaction
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