Le Burkina Faso, à travers le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ), a célébré, ce jeudi 20 octobre 2022, la Journée nationale de la liberté de la presse 2022. Cette 24ème édition a été placée sous le thème : ‘’Régime de transition : sauvegarder les libertés individuelles et collectives’’.
C’est une salle comble du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) qui a accueilli la célébration au plan national de la Journée de la liberté de la presse 2022. Responsables des média et de la communication, journalistes et autres invités ont massivement fait le déplacement du Centre de presse. «Nous commémorons, aujourd’hui 20 octobre 2022, la 24è Journée nationale de la liberté de la presse. Instituée en 1998 par le CNP-NZ, cette journée rappelle le 20 octobre 1993, date à laquelle une pétition populaire avait été initiée par le Mouvement Burkinabè des Droits de l'Homme et des Peuples (MBDHP) en vue d’une relecture du Code de l’information de 1990 par l’Assemblée des députés du peuple », a ainsi planté le décor le président du comité de pilotage du CNP-NZ, Guézouma Sanogo.
‘’Régime de transition : sauvegarder les libertés individuelles et collectives’’, le thème de la célébration de cette année, interpelle les autorités de la transition sur la nécessité de veiller à une liberté sincère de la presse dans un contexte marqué par des musellements et des menaces à l’encontre des journalistes.
« C’est dire que la 24è Journée nationale de la liberté de la presse se tient dans un contexte où la démocratie est mise à rude épreuve, sacrifiée sur l’autel de la lutte des clans au sein des Forces Armées pour la gestion du pouvoir d’Etat. Tout se passe comme si la démocratie était inefficace contre le terrorisme », a fait remarquer Guézouma Sanogo. « En tout état de cause, il est illusoire de croire que la libre expression des opinions est antinomique d’avec la lutte contre le terrorisme. Le black-out et la voix unique imposés par les gouvernants dans la lutte contre le terrorisme sont loin de constituer une réponse appropriée à l’obscurantisme et à la barbarie promus par les terroristes. La promotion et la protection des libertés ont bien leur place dans notre contexte », a-t-il renchéri.
Aux journalistes et média qui subissent le martyr dans l’exercice de la profession, il a réitéré son soutien « en ces moments difficiles où l’intolérance vis-à-vis de la liberté d’expression et de la presse est une constante ».
Un panel-débat sur le thème de la Journée et la remise dans la nuit du vendredi 21 octobre 2022 du prix Marie Soleil Frère de la meilleure journaliste du Burkina sont essentiellement les activités au programme de la célébration.