Des travailleurs du réseau burkinabè de la SITARAIL annoncent observer une grève de 120 heures à compter du mardi 25 octobre 2022 à partir de 08h00 au dimanche 30 octobre à 08h00. L’annonce a été faite le 3 octobre dans un communiqué dont Libreinfo.net a obtenu copie. Une grève que la direction de la société a jugé illégale.
Ce sont neuf points qui justifient le préavis de grève de 120 h, soit 5 jours, annoncé par les travailleurs de SITARAIL.
Il y a entre autre points, la « rupture de dialogue entre le syndicat le plus représentatif et la direction générale ; le maintien en permanence en contrat à durée déterminée (CDD) de certains travailleurs admis à la retraite, la disparité salariale catégorielle entre les travailleurs ; la non application de l’indemnité spéciale de transport pour le personnel qui travaille la nuit (décret ivoirien N° 96-204 du 07 mars 1996 article 10) au Burkina ; la suppression sans motif valable de la prime de prévention déraillement par Monsieur Joël HOUNSINOU en juin 2012 ; la fermeture de la majorité des gares au Burkina et arrêt du train voyageur ».
La Direction générale de la société pour sa part considère la grève d’ « illégal » dans une correspondance en date du 10 octobre 2022.
L’autre reproche que les travailleurs ont mentionné dans leur note, c’est l’ « organisation corrompue et mafieuse du concours des aide-conducteurs en date du 21 janvier 2022 ».
Sur ce point, l’entreprise parle de diffamation « Vos allégations visent à porter atteinte à l’image et à la réputation de la société et engagent votre responsabilité, outre le fait qu’elles s’écartent d’un ton respectueux », écrit la direction de la SITARAIL qui dit se réserver le droit d’en tirer toutes les conséquences juridiques si la grève venait à être mise en œuvre.
Qu’à cela ne tienne, les travailleurs semblent déterminés à se faire entendre. « En cas de non satisfaction, nous nous réservons le droit de reconduire la grève sans préavis », lit-on dans leur note.
La Société internationale de transport africain par rail (ou SITARAIL) est une société basée à Abidjan, filiale de la multinationale française Bolloré Transport & Logistics opérant les chemins de fer en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. La société dispose d’une concession sur le réseau ferré de ces deux pays.