Boukary Kaboré dit Le Lion, Homme politique, Président du PUND, était l’invité de l’Emission Le Grand Déballage de la télévision Burkina Info Tv animé par le Journaliste Ismaël Ouédraogo. Ci-dessous, nous vous proposons quelques extraits de cette émission.
« Quand un martyr tombe, on l’enterre là où il est tombé. Mais avec l’évolution et le développement, on choisi un endroit (cimetière pour les martyrs)… Chaque jour quand je parle, on dit que je maudis le pays. L’ouverture de ces tombes était une erreur monumentale. Parce que d’abord nous avons menti vis-à-vis de notre conscience et du Tout Puissant. Nous savions très bien que là où il y avait son nom, c’est bien Thomas qui y était.
C’est nous qui avons enfermé Yamba Malick Sawadogo. C’est la Révolution qui l’a enfermé. C’est lui qui a guidé l’équipe pour enterrer les martyrs. Il connaissait les noms. Il a fait de telle sorte qu’il y ait deux rangées et l’Imam. L’Imam c’est Thomas (…) Là où je dis que nous avons menti, c’est pourquoi nous avons attendu les années 2000 (2015) pour dire que ce n’est pas lui dans la tombe ? »
« J’étais farouchement opposé mais les gens n’ont pas voulu (écouter). Maître Sankara est témoin et si jamais il dit non, je risque fort de le maudire. Je l’ai appelé pour lui dire : Attention petit frère! Est-ce que vous savez que c’est des risques très élevés que vous voulez prendre ?… (…)
De quels tests ADN on parle ? C’est des histoires ! Tout le monde savait que là où on a mis le nom de Thomas (Sankara), c’est Thomas qui était là-bas. Il n’y a pas à faire de test ADN.
« Dieu n’aime pas le mensonge et le seul fait de dire que Thomas (Sankara) n’est pas là où on l’a enterré c’est du mensonge ! Savez-vous pourquoi le blanc là a fui pour vous laisser avec vos restes là ? Parce que le blanc avait quelque chose dans la tête. Ils sont allés jusqu’à dire que la tête de Thomas n’était pas là. Mais quand on a déterré et que la tête était là, le blanc il fait comment encore ? Voilà les mensonges. Ce qui n’est pas normal… »
C’est des montages politiques pour emmerder Blaise (Compaoré). Je lui ai dit (à Maître Sankara) que ton grand-frère est mon ami intime et compagnon de lutte, et je t’apprends que c’est un martyr. C’est des balles qui l’ont tué avec ses compagnons. Ce que vous voulez faire actuellement c’est très grave. Parlez pour emmerder Blaise, Oui ! Mais aller jusqu’à ouvrir la tombe, c’est un danger pour tout le pays ! Il est resté assis et m’a écouté.
J’ai échangé avec des vieux concernant cette histoire pour connaitre. Dans mes études aussi, j’ai cherché à connaitre les problèmes du terroir. Sinon je suis un musulman pratiquant et croyant… »
« Je n’arrive pas à dormir quand je pense aux malédictions de ce pays. Le mot n’est pas trop fort parce que nous avons commis des interdits alors c’est la malédiction qui nous tombe sur la tête (…) J’ai dit qu’il ne faut pas jouer avec le problème des martyrs. Il y en a qui n’y croient pas et ça c’est leur problème. Si je vais plus loin pour préciser, il faut savoir qu’il y a des ethnies en voie de disparition.
Des ethnies qui vivent sans interdits sont en voie de disparition. Un martyr est un martyr et au regard de nos ancêtres il y a un comportement à respecter vis-à-vis du martyr. Nous ne maitrisons pas notre culture et l’éducation néocoloniale que nous avons, a fait que nous ne savons même pas d’où nous venons et c’est tout le problème du pays… »
« Je vais faire un appel aux autorités coutumières. Vous m’aviez posé la question de savoir si j’arrive à dormir. J’ai dit qu’il m’arrivait de ne pas pouvoir dormir quand je voyais ces malédictions… J’ai dit que je ne pouvais pas laisser le pays comme ça.
Je suis venu et j’ai demandé au Mogho Naaba de parler de ça. Parce que c’est les coutumiers qui doivent s’occuper de ça (…) Il m’a demandé de ne pas abandonner comme j’ai l’amour du peuple et qu’il faut que j’aide à trouver des solutions car eux-mêmes ont vu que ce n’était pas bon et que comme c’est la politique, il ne pouvait pas s’engager personnellement… . »
Boukary Kaboré dit Le Lion (Homme politique/Président du PUND) à propos de la jeunesse burkinabè :
« Je suis très content actuellement de cette jeunesse. Sinon j’étais déçu. Je sens que la jeunesse est en train de prendre conscience et elle sera finalement capable de prendre les affaires pour les gérer proprement.
Quand la jeunesse jure par la Révolution, c’est la porte de sortie pour que le pays puisse aller de l’avant… Je souhaite qu’elle maintienne le cap. Le Capitaine qui est là, il faut le supporter farouchement. S’il est révolutionnaire et qu’il est en train d’être emmerdé par les politiciens, qu’il dise non ! S’il change de cap, il s’en ira aussi. L’éveil du peuple burkinabè prouve maintenant que ce pays là ne peut être géré par n’importe qui ! »
Boukary Kaboré dit Le Lion (Homme politique/Président du PUND) à propos du Capitaine Ibrahim Traoré :
« Il a affiché ses couleurs. C’est la Révolution. Il faudrait maintenant qu’il sache exactement qu’est-ce que c’est la Révolution ? Il faudra qu’il fasse confiance au peuple et qu’il sache qu’il ne peut plus être géré avec la (main) gauche. C’est tout… »
Boukary Kaboré dit Le Lion (Homme politique/Président du PUND) à propos des Putschs :
« Tant que la gestion sera négative, il y aura Coup d’Etat! Personne ne peut décréter la fin des Coup d’Etats. Il ment ! C’est la gestion qui doit être propre, transparente et bien pour le peuple. La fin des Coup d’Etats c’est exactement la bonne gouvernance… »
oukary Kaboré dit Le Lion (Homme politique/Président du PUND) :
« Damiba croyait qu’il était protégé, comme il était dans les mains des Français, en oubliant le peuple. Que peut la France contre le peuple burkinabè ? Il faut trouver des voies et moyens pour le (Damiba) faire revenir pour qu’il réponde. Le temps a été court mais il y a quand même eu des infractions (…) C’est parce qu’on ne permet à la Justice de faire son travail que chacun veut jouer… »
« Damiba ne méritait pas d’être là où il a été. C’est un accident de l’histoire. Il a écopé sa honte et il est parti (…) L’erreur de ce pouvoir en place (MPSR II), c’est d’avoir laissé partir Damiba. Si ce pays souffre c’est parce que la Justice ne fait pas son travail et qu’elle est bloquée par le sommet… »
« J’ai cherché à le voir (Paul Henri Damiba). J’ai fait une semaine et j’ai pris mon sac et ma voiture et je suis tombé sur Ouagadougou, directement au camp. Je ne suis pas allé à la maison. Les militaires sont mes témoins. J’ai fouillé le camp de Gounghin en vain. C’est vers 11h qu’un militaire me dit : est-ce que ce n’est pas au Camp Baba Sy ? J’ai répondu qu’il fallait me le dire depuis au lieu de me faire perdre mon temps ici.
Je cherchais Damiba au camp pour lui dire : Un conseil, ne quitte plus le camp ! C’est le conseil que je peux t’apporter. J’ai appris après par un capitaine qu’il est parti à Kosyam et que cela faisait 72heures. Je me suis dit alors que tout est foutu. Il ne devait pas s’y rendre (…) J’ai alors rejoint Kosyam jusqu’au portail et je n’ai pas pu le rencontrer.
On m’a dit qu’il courre partout et qu’il a dit de laisser mon numéro pour qu’il me rappelle… J’ai donné mon numéro puis j’ai attendu en vain. Le weekend, je suis reparti à Poa et je me suis dit que quand il va m’appeler, je vais cavaler pour revenir à Ouagadougou. Jusqu’à ce qu’il soit chassé, il ne m’a pas fait appel…»