L’attaque du convoi qu’ils escortaient a précipité le coup d’État mené par le capitaine Ibrahim Traoré, il y a une semaine. Ce samedi, les 27 militaires tués à Gaskindé ont été inhumés à Ouagadougou, en présence du nouvel homme fort du pays.
Son cercueil en bois est doucement descendu en terre par ses frères d’armes. Devant sa tombe, un autre tient silencieusement son portrait. Celui d’un homme de 24 ans en uniforme et au visage encore juvénile. Le 26 septembre, le seconde classe Hamadé Boina faisait partie de l’escorte du convoi de ravitaillement à destination de Djibo qui a été attaqué par des jihadistes sur la route nationale 22, à hauteur de Gaskindé. Il y a perdu la vie, comme 26 autres militaires. La plupart avaient moins de trente ans.
Défilé de cercueils
Le drame de Gaskindé n’a pas fait qu’allonger la liste des milliers de personnes, civils ou militaires, morts depuis que le pays a basculé dans l’insécurité, en 2015. Il a aussi précipité le coup d’État du 30 septembre, mené par le capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé au pouvoir par la force huit mois plus tôt. Accusant leur supérieur de n’avoir rien réglé à la crise sécuritaire qu’il promettait d’enrayer, Traoré et ses hommes ont décidé de le renverser, ouvrant un nouveau chapitre incertain à la tête d’un État déjà largement fragilisé.... suite de l'article sur Jeune Afrique