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Burkina Faso : “ la rupture avec la France ne se fera pas du jour au lendemain, c’est un processus”, Mahamadi Léguélégué

Publié le mardi 4 octobre 2022  |  Libreinfo.net
Lieutenant-Colonel
© Autre presse par DR
Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba
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Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook ce 3 octobre 2022, l’ancien Président le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba a déclaré que le coup d’Etat a fait deux morts et des blessés.

Le coup d’Etat du 30 septembre 2022 a été conçu dans la première région militaire, à Kaya dans la région du Centre-nord. Lorsque le capitaine Ibrahim Traoré et ses éléments de l’unité «Cobra» sont arrivés à Ouagadougou, la capitale, toute la journée du 30 septembre a été consacrée au dialogue.

Ils ont d’abord demandé à rencontrer le Président, le lieutenant-colonel Damiba Damiba, à plusieurs reprises. Mais, selon toute vraisemblance, le Président Damiba n’a pas accepté de les recevoir. Ce sont plutôt ses émissaires qui sont allés au rendez-vous. Ce qui n’a pas été du goût du capitaine Traoré et de ses éléments.

La tension est montée entre les deux parties. Car les hommes du capitaine Traoré s’indignent de voir des émissaires en lieu et place du Président lui-même.

Sur les lieux, il y a eu des échanges de tirs. Selon des sources concordantes, il y aurait eu un mort dans les rangs des émissaires du lieutenant-colonel Paul Henri Damiba. Cependant, le 3 octobre 2022, dans une vidéo en circulation, l’ancien Président Damiba a affirmé qu’il y a eu deux morts, neuf blessés et des dégâts matériels.

Le lieutenant-colonel Damiba, dans sa déclaration vidéo, explique les raisons de sa démission forcée :

« Devant les risques de divisions et de fractures au sein de notre armée et considérant les motivations profondes de l’avènement du MPSR (Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration) et l’intérêt supérieur du Burkina Faso, en toute conscience et en pleine responsabilité, j’ai renoncé, pour compter du 2 octobre 2022 à ma fonction de Chef de l’Etat, de Président de la Transition».

Par Nicolas Bazié
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