La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) passe au peigne fin la problématique de la migration irrégulière notamment au Niger. C’est dans ce sens qu’une mission de haut niveau sur les questions de la migration irrégulière des jeunes des pays de la CEDEAO en transit par le Niger s’est tenue à Niamey, la capitale nigérienne. Après des visites sur le terrain à Agadez, la mission des experts s’est réunie dans la capitale nigérienne pour tenter de cerner cette problématique de la migration des jeunes de la sous-région. Des recommandations ont été faites en ce sens.
Rappelons que le Niger est devenu depuis quelques années une zone de transit pour les jeunes des États de la CEDEAO en partance pour l’Europe. En bravant le désert et la mer, beaucoup de candidats perdent la vie et nombre d’entre eux tombent dans les mains de trafiquants de personnes et sont vendus comme esclaves ou enrôlés dans des groupes jihadistes.
Si l’on se fie aux experts de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest réunis en table ronde à Niamey, la question de la migration irrégulière par le Niger est préoccupante. Les experts, composés essentiellement des représentants des ministères des Affaires étrangères des pays membres de la CEDEAO et des partenaires au développement, se sont dits préoccupés par les expulsions massives et de plus en plus fréquentes des citoyens de la CEDEAO du Maghreb, notamment d’Algérie vers le territoire nigérien.
Suffisant pour la CEDEAO d’œuvrer pour une bonne gouvernance migratoire. Ainsi, à l’unanimité, les experts ont également décrié le manque de concertation dans la gestion du retour des citoyens de la CEDEAO en migration au Maghreb.
Dans leurs recommandations, les experts de la CEDEAO ont invité le gouvernement à favoriser un environnement législatif favorable à une bonne gouvernance migratoire. Aux experts au développement, les experts demandent entre autres un soutien des initiatives en vue d’une migration à visage humain. La table ronde de Niamey recommande également à la CEDEAO d’accompagner les États membres dans le processus d’une gestion concertée de la migration avec les pays maghrébins.