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Attaque d’Inata :« le rapport montre qu’il y avait des vivres sur le site du détachement » Paul-Henri Damiba

Publié le lundi 26 septembre 2022  |  Libre Info
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© aOuaga.com par DR
Le président de la transition Paul-Henri Damiba
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Le Président de la Transition Paul-Henri Damiba a affirmé, lors d’une rencontre avec les Burkinabè résidents à New-York, que le rapport sur le drame d’Inata montre que le détachement qui a subi l’attaque était ravitaillé en vivres contrairement au « message » des responsables du détachement qui circulé sur les réseaux sociaux. Cette révélation vient démentir les affirmations selon lesquelles les soldats étaient en manque de vivres depuis plusieurs jours avant l’attaque et qu’ils se nourrissaient de l’abattage des animaux errant autour du camp.

C’est la première fois, depuis le coup d’État du 24 janvier, que le Président Damiba se prononce publiquement sur le drame d’Inata qui a coûté la vie à 57 personnes dont 53 gendarmes. Il a fait à New York devant la communauté burkinabè au cours d’une rencontre en marge de la 77è Assemblée générale de l’ONU.

Contrairement aux informations selon lesquelles le détachement qui a subi l’attaque étaient en manque de vivres, Paul Henri Damiba affirme que « les gens qui sont allés après l’attaque pour enquêter ont vu du repas là-bas ». « Y avait à manger. Y avait du poisson sec, y avait des sardines », des propos rapportés par nos confrères de radio Oméga.

Selon le lieutenant-colonel Damiba, dans cette affaire, « il faut savoir que tout le monde est coupable ». Il estime que le commandement, les hommes qui étaient sur la position et ceux qui devaient les relever sont tous coupables. « Tous ces gens peuvent être sanctionnés », a-t-il poursuivi.

Quant à ceux qui supputent sur la responsabilité du Président lui-même dans l’affaire, « ce ne pas la vérité », répond Monsieur Damiba, ajoutant que « les gens qui citent mon nom dans Inata, ils vont fouiller ça 1000 fois, ils ne vont pas trouver mon nom là-bas ».

Le drame d’Inata avait suscité l’indignation au sein l’opinion publique. Elle serait même l’un des évènements qui a fait vaciller le pouvoir de l’ex-président Roch Kaboré renversé par un coup d’État le 24 janvier 2022.

Un premier rapport d’enquête sur l’affaire avait été transmis à Roch Kaboré, président d’alors. Il avait demandé aux enquêteurs un rapport complémentaire pour situer les responsabilités. Ce rapport a été acceptée, enfin, le 14 décembre 2021.

Dans un communiqué rendu public en mai 2022, le Tribunal militaire annonçait que « 13 personnes ont été entendues en qualités de témoins, pour des faits susceptibles d’être qualifiés de mise en danger de la vie d’autrui, abstention de porter secours à des personnes en péril, refus d’obéissance ou toutes autres infractions que l’instruction viendrait à découvrir».
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