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Lutte contre le terrorisme : Depuis les Nations unies Damiba crie au secours

Publié le vendredi 23 septembre 2022  |  aOuaga.com
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© Autre presse par Dr
Lutte contre le terrorisme : Depuis les Nations unies Damiba crie au secours
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Se prononçant sur la situation sécuritaire de son pays à la 77ème Assemblée générale des Nations unies ce vendredi 23 septembre 2022, le président Damiba a confié que le Burkina est à bord du gouffre. A cet effet il a appelé la communauté internationale à lui venir de toute urgence à l’aide. « Il est impératif que la communauté internationale s’en préoccupe et s’en saisisse davantage. Les efforts déployés jusque-là sont certes salutaires, mais restent en deçà des attentes, au regard de la réalité du terrain », a t-il déclaré.


« La seule volonté et la simple détermination du Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme ne suffiront pas à elles seules à produire des effets durables ou irréversibles dans ce domaine. Le soutien de la communauté internationale est indispensable et attendu, à cet égard. Ce soutien est surtout urgent, car la position géographique du Burkina fait de lui un verrou pour freiner l’expansion du terrorisme vers les pays côtiers comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo.
En effet, la stabilité, la sécurité et la paix au Sahel ne sont pas seulement une affaire des pays de cette région, dans la mesure où la situation qui prévaut aujourd’hui dans les pays du Sahel est la résultante, faut-il le rappeler, d’une migration du phénomène du terrorisme du Nord vers le sud du continent.
Ce qui se passe aujourd’hui au Sahel, de par ses effets transfrontaliers, est un problème qui met en jeu la paix et la sécurité internationales.
Dès lors, il est impératif que la communauté internationale s’en préoccupe et s’en saisisse davantage. Les efforts déployés jusque-là sont certes salutaires, mais restent en deçà des attentes, au regard de la réalité du terrain.
Au demeurant, je salue l’initiative du Président de l'Union africaine et du Secrétaire Général des Nations Unies de mandater le Président Mahamoudou ISSOUFOU pour conduire une mission d’évaluation stratégique conjointe UA-ONU sur la sécurité au Sahel ; une mission qui devrait aboutir à l'élaboration de recommandations sur la manière de renforcer la réponse internationale à la crise sécuritaire au Sahel et ce, en vue d’y trouver une solution globale et durable.
Je lance un appel aux Partenaires Techniques et Financiers, bilatéraux et multilatéraux pour soutenir le plan d’action de la Transition adopté le 6 mai dernier. Le Burkina Faso espère un appui de ces partenaires au développement afin de combler le gap d’environ 4 575 510 885 de dollars US sur un budget total de 18 064 024 104 de dollars US.
Le gouvernement a également entamé l’élaboration d’un Programme d’Urgence de la Transition qui sera consacré aux projets prioritaires, innovants et à fort impact sur les conditions de vie des populations, pour lequel il compte sur la mobilisation des amis et partenaires du Burkina Faso.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs
Les autorités de la Transition au Burkina Faso sont conscientes de leurs responsabilités devant le peuple burkinabè et de leur devoir vis-à-vis de la communauté internationale. Qu’il soit clair pour tous : elles ne s’y déroberont pas!
Conscientes de leur responsabilités, les autorités de la Transition sont parvenues, le 03 juillet dernier, à un compromis dynamique avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la durée de la Transition, fixée à 24 mois à compter du 1er juillet 2022, et la nécessité de mettre en place un Mécanisme de Suivi et d’Evaluation (MSE) de la Transition autour des indicateurs relatifs à la sécurité, au retour des services de l’Etat dans les zones occupées ainsi qu’au retour des déplacés. Je reste convaincu que des avancées significatives dans ces trois domaines permettront de créer les conditions favorables pour la tenue d’élections crédibles et transparentes en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel normal. Ces avancées ne seront possibles que grâce à un appui conséquent de la communauté internationale que j’appelle de tous mes vœux, du haut de cette tribune.
Je saisis, par ailleurs, l’opportunité que m’offre cette tribune pour remercier tous les Partenaires Techniques et Financiers, bilatéraux, multilatéraux et privés qui nous accompagnent ou qui ont promis de nous accompagner. Je voudrais également inviter ceux qui ne l’ont pas encore fait, à se décider pour nous rejoindre et nous accompagner dans notre élan de reconstruction et de consolidation de notre tissu économique, social et sécuritaire.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs
Les populations de nos pays, qu’elles soient riches ou pauvres, puissantes ou faibles, ont besoin d’un monde sécurisé et en paix où chacun peut vivre en toute quiétude et exercer pleinement ses droits.
Or, la région du Sahel, aujourd’hui, est un concentré des groupes armés qui sévissent à travers le monde. Ces groupes constituent une menace qui pèse non seulement sur la sécurité de cette région, mais aussi sur la sécurité du reste du monde. Si rien n’est fait pour venir en aide, de manière décisive et urgente, aux pays de cette région, l’on court le risque d’une déflagration du terrorisme dans les pays du Golfe de Guinée, puis sur le reste du monde, à commencer par l’Europe, continent le plus proche de l’Afrique.
Aucune mesure de précaution ou de prévention ne pourra empêcher le terrorisme de s’inviter outre atlantique, si le sahel est abandonné à lui-même. Et rien, absolument rien, ne pourra retenir la jeunesse des pays du sahel et ses environs contre la tentation des immigrations périlleuses en Europe à travers le Sahara et la Méditerranée, si cette jeunesse n’a plus d’espoir sur ses propres terres.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Le Sahel, dans les malheurs que lui inflige le terrorisme, est devenu le théâtre de rivalités stériles et de convoitises indécentes qui exacerbent la situation. Mieux que ce spectacle désolant, les pays du Sahel ont plutôt besoin de solidarité et de l’aide. D’aide, mais pas n’importe laquelle. L’aide dont nous avons besoin, est celle qui nous aide à nous départir de l’aide. L’aide qui tue l’aide. Cette forme d’aide est celle qui est conforme à nos convictions, et celle qui respecte notre dignité !
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais terminer mon propos, en invitant encore tous les acteurs de la communauté internationale à plus de solidarité, les uns envers les autres, car c’est la meilleure façon de relever les défis de notre temps et de préserver les intérêts de tous. Raoul Follereau disait que nul n’a le droit d’être heureux tout seul. Alors, faisons en sorte qu’il n’y ait plus d’enfants mal nourris et sans éducation, ni instruction ; qu’il n’y ait plus de jeunes sans formation et sans emploi ; qu’il n’y ait plus de paysans sans terres pour vivre dignement ; qu’il n’y ait plus de travailleurs opprimés dans leurs droits; que l’abondance des uns ne soit pas la cause du dénuement des autres ; que la force ne prévale pas sur la vérité et la justice ; et enfin, que les raisons de notre égoïsme ne l’emportent jamais sur les exigences de la dignité de l’homme et des peuples.
Le Burkina Faso, je vous en conjure, ne ménagera aucun effort pour apporter sa contribution à l’édification d’un monde meilleur, paisible, solidaire et prospère.
Je vous remercie. »

aOuaga
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