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Procès Dabo Boukari : à la barre le colonel Bamba plaide non coupable

Publié le mercredi 21 septembre 2022  |  AIB
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© Autre presse par DR
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Procès du putsch de septembre 2015 : « J’ai été la mascotte du putsch », lieutenant-colonel BAMBA
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Ouagadougou, 19 sept. 2022 (AIB)– Le colonel médecin Mamadou Bamba a plaidé à la barre lundi devant la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou, non coupable pour les chefs d’accusation contre lui dans l’affaire Dabo Boukari, étudiant en 7e année de médecine assassiné il y a 32 ans.

Dans l’ordonnance de mise en accusation, l’un des principaux accusés Mamadou Bamba est accusé d’avoir aidé et assisté Gaspard Somé, Gilbert Diendéré, Maïga Amadou et autres militaires du CNEC (Centre national d’entrainement commando) « dans les faits d’arrestations illégales et séquestrations aggravées de Dabo Boukari et plusieurs autres de ses camarades en mai 1990 ».

Mamadou Bamba à l’époque président du Comité révolutionnaire à l’Université de Ouagadougou a plaidé non coupable. « Je suis stupéfait des accusations contre moi. J’ai pris acte mais stupéfait. J’ai été meurtri dan mon âme, dans mon esprit et dans ma chair que des étudiants aient été molestés », s’est-il exprimé.

Mais à la suite de sa prise de parole, le colonel Bamba, étudiant à l’époque des faits, a tenu à demander « pardon à toutes les victimes » décédés lors de ces événements tragiques.

Pour M. Bamba, « je suis victime de mon statut de délégué du comité de l’Université. Aucune personne ne vous dira qui a bénéficié de mon aide. J’avais un travail d’administration et non de terrain ».

L’accusé a nié avoir fourni des renseignements sur les étudiants meneurs de l’ANEB (dont Dabo Boukari) arrêtés et torturés entre le 16 et le 19 mai 1990.

« Il n’y a que de présumés complices qui sont là. Je ne sais pas où sont les auteurs. Nous arrivons sereins pour pouvoir expliquer les choses à notre façon et défendre le point de droit devant le tribunal. Nous attendons tous la manifestation de la vérité. Que cette vérité ne soit pas la vérité attendue mais la vérité », a déclaré maître Mathieu Somé avocat de Gilbert Diendéré.

L’avocat de la partie civile Maître Prospère Farama dit observer «avec une attention particulière de la suite qui sera réservée aux éventuelles condamnations dans ce procès ».

Il a ajouté que «nous osons espérer que nous ne sommes pas tous là pour les besoins d’un folklore. Il ne faut pas que pour des considérations d’ordre politique, que nous venions prétendre que nous rendions justice et pour la suite, venir piétiner les décisions de justice ».

La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou qui tient sa 3e session du 19 au 30 septembre pour le compte de l’année judiciare2021-2022 au Tribunal de Grande instance de Ouaga II, a 19 dossiers inscrits au rôle dont les affaires Dabo Boukari et Ousmane Guiro (ancien directeur général des Douanes).

Selon le Procureur général, pour cette session il y a 42 accusés, 44 parties civiles, 107 témoins et une trentaine de chefs d’accusation.

Les trois accusés dans l’affaire Dabo que sont Gilbert Diendéré, Mamadou Bamba et Victor Magloire Yougbaré (absent), vont comparaitre pour les chefs d’accusation de «complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée », complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée, complicité de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et recel de cadavre», «complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée».
Agence d’information du Burkina
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