Huit mois après son putsch, le président burkinabè a décidé de cumuler ses fonctions avec le ministère de la Défense. Il a ainsi écarté l’un des derniers survivants du régime de Roch Marc Christian Kaboré.
L’image est rarissime. Mercredi 14 septembre, avant le traditionnel conseil des ministres, le général Aimé Barthélemy Simporé reçoit, en guise de cadeau d’au revoir, un tableau des mains du Premier ministre Albert Ouédraogo et du président du Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Le haut gradé est tout sourire. Pourtant, l’avant-veille, il a perdu son portefeuille de la Défense. Par décret, le chef de l’État s’est octroyé cette fonction régalienne. Seul un ministre délégué, Silas Kéïta, jusqu’alors secrétaire général chargé de la Défense et des anciens combattants, l’assistera dans cette tâche.
Alors que le Burkina Faso est englué dans la guerre contre les groupes jihadistes et que les attentes des Burkinabè sont de plus en plus pressantes, c’est un pari risqué que fait le président Damiba. Pour relever ce défi titanesque, il compte sur des hommes de confiance, des militaires qu’il a pris soin de placer à des postes stratégiques depuis sa prise de pouvoir en janvier dernier. Parmi eux, le lieutenant-colonel Yves-Didier Bamouni, qui pilote le Commandement des opérations du théâtre national (COTN), et le colonel-major David Kabré, qui tient les rênes de l’état-major général des armées.... suite de l'article sur Jeune Afrique