Afrikki, le réseau constitué des mouvements citoyens d’Afrique et de ses diasporas basé à Dakar au Sénégal a dénoncé, le 14 septembre 2022, l’emprisonnement de Ollo Mathias Kambou, militant du Balai Citoyen pour « offense » au chef de l’état Burkinabè. Dans un communiqué rendu public le 15 septembre, le mouvement a même requis les services d’un avocat pour aider à défendre Ollo Kambou, le 16 septembre prochain au tribunal.
Par Nicolas Bazié
Pour sa libération, Ollo Mathias Kambou peut aussi compter sur Afrikki, un mouvement sénégalais. Dans un communiqué publié le 14 septembre sur la page Facebook du mouvement « Y en a marre », cette organisation de la société civile a dénoncé l’emprisonnement de Kambou.
Elle dit être unie « avec le mouvement Balai Citoyen dans cette lutte contre les arrestations arbitraires et le harcèlement judiciaire».
Le réseau Afrikki a même requis les services de Me Moussa Sarr, « avocat brillant de renommée internationale et militant des Droits de l’Homme pour venir renforcer l’équipe judiciaire qui œuvre à la libération du camarade Kamao».
Le communiqué précise que l’avocat fera le déplacement à Ouagadougou, dans les plus brefs délais, pour apporter son soutien et son expertise au Balai Citoyen.
Les membres du mouvement déclarent: « Face à l’arbitraire, nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour soutenir tous les mouvements citoyens qui résistent où qu’ils soient sur le continent et dans la diaspora».
Et de poursuivre: « Nous nous battrons jusqu’à la libération de frère Kamao et nous nous battrons jusqu’à la libération de tous les prisonniers politiques».
Le 16 septembre pour le procès
Le militant de la société civile Ollo Mathias Kambou (Kamao) a été placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) le 6 septembre dernier.
Interpellé par la Gendarmerie nationale le lundi 5 septembre à la sortie d’une émission à Ouagadougou, il est reproché à Kamao d’avoir « injurié les autorités ».
Après quelques heures passées entre les mains de la Gendarmerie nationale, il avait été remis à la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité « BCLCC ».
Son procès doit se tenir le 16 septembre 2022 à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.