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Demande d’une réunion extraordinaire de la CEDEAO : un aveu d’impuissance de Ouattara face à Goïta

Publié le vendredi 16 septembre 2022  |  Libreinfo.net
Assimi
© Autre presse par DR
Assimi Goïta, Président de la Transition malienne
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La Côte d’Ivoire a tenue un conseil national de sécurité le mercredi 14 septembre 2022 sur l’interpellation et la détention de ses soldats au Mali depuis le 10 juillet 2022. Alassane Ouattara a instruit son ministre d’Etat chargé des Affaires Etrangères Kandia Camara de saisir la commission de la CEDEAO pour la tenue d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etat dans de meilleurs délais pour examiner la crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Cependant, à quoi faut-il s’attendre de cette réunion extraordinaire? Lire info essaie de faire l’analyse de cette rencontre demandée par Abidjan.


Par La Rédaction

Le président ivoirien Alassane Ouattara semble être désespéré. Il a presque tout essayé par la voie diplomatique pour la libération de tous ses soldats au Mali. Selon le Conseil national de sécurité tenue à Abidjan mercredi, il indique que plusieurs chefs d’Etat se sont impliqués vainement.

Il a donc cité le médiateur désigné, Faure Gnassingbé, Macky Sall président du Sénégal, président en exercice de l’union africaine, Umaru Cissoko Emballo président de la Guinée Bissau et président en exercice de la CEDEAO,le président Nigérian Muhamadou Buhari, le président guinéen Mamadi Doumbouya, le président burkinabè Paul Henri Damiba, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres bref. Malgré tout rien n’avance.

La Côte d’Ivoire se saisit donc de la demande de contrepartie exprimée par le Mali pour faire un nouveau rebondissement dans l’affaire. Elle évoque des soldats pris en « otage et un chantage » des autorités maliennes.

Ainsi donc le président Ouattara veut montrer à nouveau que la thèse de mercenaire avancée par Bamako n’est qu’un prétexte. Mais quoi de plus normal pour un militaire au pouvoir qui sait ce que valent «des prisonniers de guerre» et si Goïta avait réussi là une bonne stratégie militaire pour pousser le président Alassane Ouattara à lui livrer ses opposants «insoumis» qui bénéficient de protection en Côte d’Ivoire avec une liberté de ton aussi « provocatrice » ou déstabilisatrice parfois.

Une réunion extraordinaire de la Cedeao, une solution à la crise?
Non! C’est un bras de fer diplomatique dans lequel Ouattara sortira perdant, il faut l’avouer sans ambages. Il est évident que la Côte d’Ivoire veut user de son pouvoir diplomatique sous régionale pour tenir une telle réunion. Il y parviendra mais elle ne pourra rien sur le Mali.

Mais dans le plan de la Côte d’Ivoire, on peut aisément imaginer que Ouattara veut suivre une procédure diplomatique progressivement à plusieurs échelles, c’est à dire qu’après la réunion extraordinaire de la Cedeao il est fort probable qu’il demande à l’ONU une instance en vue de statuer sur la crise entre son pays la Côte d’Ivoire et le Mali. La Cedeao n’est que la porte d’entrée de son plaidoyer dans les institutions sauf que le Mali n’a plus rien à craindre de la CEDEAO.

Cette même CEDEAO a refusé de lever ses sanctions contre le Mali conformément à la décision de la Cour de l’UEMOA. Que la Côte d’Ivoire saisisse la même Cour de l’UEMOA ou de la CEDEAO au lieu de vouloir régler l’affaire par une solution politique.

Mais on le sait tous, le président Ouattara veut s’adosser à des puissants comme le Ghana et le Nigeria pour son combat à l’international. Dans tous les cas, le Mali avance plus sereinement dans cette affaire.

Au moment où, la Côte d’Ivoire cherche à faire une réunion extraordinaire au niveau sous régionale, Bamako veut plutôt à tout prix une rencontre du Conseil de sécurité de l’ONU contre la « grande » France pour supposé soutien aux terroristes au Mali. C’est dire encore à quel point une réunion extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO n’est qu’un aveu d’impuissance de Ouattara face à Goïta.

Quelle solution dans cette crise?

On est tenté de se poser la question suivante: qu’est ce que le président ivoirien gagne à protéger sur le sol ivoirien des personnes poursuivies par la justice de leurs pays? Des personnes qui sont sous le coup de mandats d’arrêts internationaux? Cette attitude de la Côte d’Ivoire n’honore même pas son image sur la scène internationale et surtout avec ses voisins.

Après Blaise Compaoré pour le Burkina Faso c’est le Mali qui voit ses actes de justice non exécutés dans un pays voisin. Pendant combien de temps, va-t-il continuer à protéger ces personnes? Est-il sûr qu’après son mandat son successeur va t-il continuer à protéger des gens qui sont sous le coup de mandats d’arrêts?

Alassane Ouattara gagnerait à accepter la demande de contrepartie de Bamako. Les échanges de prisonniers ne sont pas nouveaux. Cela peut bien avoir lieu. Il doit accepter la libération de ces soldats ivoiriens quelque soit le prix.

Il ne faut pas compter sur les chefs d’Etat de la CEDEAO, aucune mesure politique ne pourrait prospérer dans cette crise. Presque tous les pays de la sous région se sont déjà impliqués mais sans succès. De quelle réunion extraordinaire parle-t-on encore? Ces chefs d’Etat que le président Ouattara veut réunir doivent avoir le courage de lui dire qu’il est inadmissible de sa part de donner le gîte et le couvert à des opposants politiques recherchés par leurs pays d’origine. C’est un fait!

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