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FRSIT 2012 : Mme Kiba/Soma Mariam propose la valorisation des déchets d’abattoir de Ouagadougou par biométhanisation
Publié le samedi 13 octobre 2012   |  Lefaso.net




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Ouvert le 06 octobre dernier, le forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques bat son plein à Ouagadougou. Parmi les activités au programme, figurent en bonne place les ateliers scientifiques qui drainent un monde immense issu principalement du monde de la recherche. Entre autres communications livrées ce 12 octobre : la valorisation des déchets d’abattoir de la ville de Ouagadougou dans les filières de l’énergie et de l’agriculture par biométhanisation, présentée par Mme Kiba/Soma Mariam, doctorante à l’institut de l’environnement et de recherche agronomique (INERA).

Avec l’accroissement continu de la population, on assiste également à un accroissement des besoins en énergie. Actuellement, la demande d’énergie au Burkina est largement supérieure à l’offre. On a également un accroissement des besoins en produits agricoles et en viande. Pour répondre aux besoins alimentaires de la population en viande, ce sont des centaines d’animaux qui sont abattus chaque jour dans la ville de Ouagadougou. Ces abattages ont pour conséquences une pollution liée aux déchets d’abattoir. …Pourtant, « ces déchets qui sont considérés comme des polluants peuvent être valorisés par la voix de la biométhanisation comme source de production de biogaz et source d’amendements organiques », soutient Mme Kiba/Soma Mariam qui a présentée une communication sur le thème : la valorisation des déchets d’abattoir de la ville de Ouagadougou dans les filières de l’énergie et de l’agriculture par biométhanisation. La biométhanisation, encore appelée compostage en aérobie « est un procédé qui permet de décomposer les substrats organiques » et au résultat, on a une production de méthanes, de biogaz et le résidu final est un compost qui peut être utilisé pour fertiliser les sols.

Donc, par les procédés de biométhanisation, les déjections d’animaux permettent de produire du compost pour les filières de l’agriculture et de l’énergie. Ce qui va nous permettre également d’assainir l’environnement du Burkina.

L’INERA et Mme Kiba mènent cette étude depuis 2008 et jusqu’à présent, elle se poursuit afin d’élargir avec d’autres types de déchets solides pour bien assainir l’environnement du Burkina et avoir des substrats de plus.

Les résultats actuels permettent de savoir que ces déchets d’abattoir sont des sources utiles qui peuvent être utilisées pour la production d’énergie et d’amendements organiques. « Nous poursuivons avec d’autres types qui sont les déchets produits par les ménages et les industries pour élargir nos sources d’énergies et de résidus de compost pour la production agricole », affirme la communicatrice.

L’abattoir de Ouaga génère 2500 tonnes de déchets par an

Constitués de contenus de panses et d’intestins des grands animaux (bovins, camelins), de petits ruminants et de porcins, l’abattoir frigorifique de Ouagadougou génère un volume annuel d’environ 2500 tonnes de déjections d’animaux. Il est donc temps d’utiliser à bon escient ces déchets.

Quant à l’INERA qui est une structure de recherche, elle poursuit les recherches sur la qualité de ce biogaz produit afin que le produit final soit sans risque pour l’utilisateur mais aussi pour l’environnement.

Pour la vulgarisation à grande échelle du produit final, les chercheurs de l’INERA devront probablement compter sur l’appui du ministère de l’environnement et du développement durable, le ministère de l’agriculture pour la valorisation des composts pour fertiliser les sols ainsi que le ministère l’élevage qui est déjà sur la voie de la méthanisation. Le ministère de l’élevage utiliserait les procédés de la méthanisation pour la production de l’énergie avec les déjections d’animaux. Mais, il serait intéressant que d’autres structures lui emboitent le pas. « Nous voyons de plus en plus la vulgarisation de l’utilisation des déjections d’animaux pour produire du biogaz. Avec les résultats de nos recherches, on espère que ça va agrandir leur sphère d’action », conclut Mme Kiba/Soma Mariam.

Moussa Diallo

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