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Burkina Faso : « le protecteur des droits de l’homme a besoin d’être aussi protégé », Zeinab Hamza Diaby

Publié le mercredi 14 septembre 2022  |  Libreinfo.net
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© Autre presse par DR
Burkina Faso : « le protecteur des droits de l’homme a besoin d’être aussi protégé », Zeinab Hamza Diaby
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Ce 13 septembre 2022 s’est ouverte à Ouagadougou la 2e édition du Forum national des défenseurs des droits humains. Ce forum est un cadre de réflexion sur la situation de la protection des défenseurs des droits de l’homme au Burkina Faso.

La 2e édition du Forum national des défenseurs des droits humains réunit 200 participants venus de la Côte d’Ivoire, du Mali et des quatre coins du Burkina Faso. Le thème retenu pour cette édition est, « l’opérationnalisation du mécanisme national de la protection des défenseurs des droits humains dans un contexte de crise sécuritaire ».

Durant trois jours, ONG, associations et structures de défense des droits de l’homme vont réfléchir sur l’état de la mise en œuvre du Mécanisme national de protection des défenseurs des droits humains (MNPDH), adopté à l’issue du premier forum tenu en janvier 2020.

Le président de la Commission national des droits humains (CNDH), Kalifa Rodrigue Namoano, dépeint une situation sécuritaire critique qui impacte l’ensemble des droits humains au Burkina Faso.

« Le protecteur des droits de l’homme a besoin d’être aussi protégé »
« Il faut reconnaitre que de plus en plus, on assiste à des dénonciations d’enlèvement, des disparitions forcées, des exécutions arbitraires. On a également une situation carcérale très difficile qui nous interpelle tous », a-t-il déploré.

Selon, la représentante de la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeinab Hamza Diaby, si la défense des droits de l’homme est une tâche noble en ce qu’elle permet de réduire des souffrances et de sauver des vies, le chemin de ceux et celles qui s’y attèlent est parsemé d’épines dans bon nombre de pays.

Ce qui « atteste que le protecteur des droits de l’homme a besoin d’être aussi protégé », a ajouté Madame Diaby.

Pour le parrain de la cérémonie d’ouverture, Aboubacar Toguyéni, président de l’Assemblée législative de Transition, le travail des défenseurs des droits humains les amène parfois à dénoncer des dysfonctionnements des services de l’Etat et des cas de violation des droits humains.

« Certains des défenseurs des droits humains sont souvent victimes de menaces, d’intimidations, d’arrestations arbitraires et d’atteintes à l’intégrité physique », a-t-il reconnu.

Des défenseurs contraints à l’exil
De son côté, Elsie Laurence-Chounoune, représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), estime qu’en dépit de l’existence des textes et mécanismes consacrés à leur protection, les défenseurs des droits humains n’ont toujours pas une situation reluisante.

« Ils sont nombreux ces défenseurs qui sont privés de liberté ou contraints à l’exil », affirme Mme Laurence-Chounoune, qui ajoute que les droits humains ne sont point une destination ; mais bien un cheminement.

Toutefois, la mise en oeuvre effective du Mécanisme national de protection des défenseurs des droits humains (MNPDH), adopté à l’issue du premier forum tenu en janvier 2020 permettra de mieux protéger les défenseurs des droits humains aux Burkina Faso, selon Elsie Laurence-Chounoune.

La 2e édition du Forum national des droits de l’homme connait cette année la participation des CNDH du Mali et de la Côte d’Ivoire. Deux panels et plusieurs ateliers d’échanges sont au menu. Des recommandations sont attendues à l’issue des travaux, afin de renforcer la protection des défenseurs des droits humains au Burkina Faso.

Par Daouda Kiekieta
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