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Burkina : «L’insécurité civile constitue un danger pour le secteur de l’élevage» dans l’espace CILSS (ministre)

Publié le mardi 13 septembre 2022  |  AIB
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© aOuaga.com par A. O
Première session ordinaire 2022 du ministère de la l’Agriculture et des Ressources animales et halieutiques
OUAGADOUGOU, le 19 Mai 2022. Le ministre de l`Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Innocent KIBA, a ouvert la première session ordinaire de son ministère pour l`année 2022
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Le ministre en charge des Ressources animales et halieutiques, Dr Delwendé Innocent Kiba, a déclaré lundi, que l’insécurité civile qui se manifeste entre autres par les conflits entre agriculteurs et éleveurs, la criminalité transfrontalière et le terrorisme, constitue une menace pour le secteur de l’élevage dans l’espace du CILSS.

« L’insécurité civile sévie dans nos pays, et se manifeste dans le sous-secteur de l’élevage sous plusieurs formes. Il s’agit notamment des conflits entre agriculteurs éleveurs, du terrorisme, du vol de bétails, du trafic de tout genre, du banditisme et de la criminalité transfrontalière », a déclaré le ministre burkinabè de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, Dr Delwendé Innocent Kiba.

Selon Dr Kiba, le terrorisme qui s’intensifie dans l’espace sahélien a affaibli les performances du sous-secteur de l’élevage.

« En effet, on assiste à des déplacements massifs des populations vers les zones où elles se retrouvent sans ressources, ni moyen de productions ayant laissé derrière elles des cheptels et tout moyen de production », a-t-il expliqué.

Le ministre Kiba s’exprimait lundi, lors de la célébration de la 37e journée internationale du Comité permanent Inter-Etats de lutte contre la sécheresse au sahel (CILSS), sous le thème : «Elevage et insécurité civile au Sahel et en Afrique de l’Ouest ».

De son avis, le choix du thème de cette journée, leur offre une opportunité de réflexion collective en vue d’apporter des solutions pour le développement du secteur de l’élevage.

Car a-t-il dit, « Je suis persuadé que les réflexions auxquelles le CILSS nous invite à travers ce thème, déboucheront à des idées fortes qui contribuerons au retour de la paix et de la sécurité civile pour l’épanouissement des différents secteurs d’activités sociaux économiques et partant des populations ».

De son côté, le Secrétaire exécutif du CILSS, Abdoulaye Mohamadou, a laissé entendre que la crise de la ruralité y compris la crise du pastoralisme, alimente d’une certaine manière l’insécurité au niveau de la région.

A propos, il a indiqué que sa structure a mis en œuvre un certain nombre de projets qui essaient d’apporter des solutions aux différentes contraintes que subissent l’élevage et le pastoralisme dans la région.

Pour Abdoulaye Mohamadou, il s’agit notamment de la prévention des conflits, la réalisation d’infrastructures économiques au profit des pasteurs et la prise en compte de l’économie pastorale dans les politiques publiques.

A cet effet, le Secrétaire exécutif du CILSS a lancé un plaidoyer auprès de tous les acteurs à prendre conscience de la crise qui affecte au-delà des éleveurs et agropasteurs pour un retour de la paix dans le Sahel et dans l’Afrique de l’Ouest.

Le ministre Delwendé Innocent KIBA a rappelé que l’activité d’élevage est menée par plus de 2 320 000 individus au Burkina Faso, ce qui représente environ 17% de la population totale de 10 ans et plus.

A l’en croire, selon les résultats de l’enquête nationale sur le cheptel de 2019, on dénombre plus de 9 000 000 de bovins, 21 000 000 de petits ruminants et 33 000 000 de têtes de volailles et contribue 14% du Produit intérieur brut (PIB) du pays.

Notons que le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) a été créé le 12 septembre 1973 à la suite des grandes sécheresses qui ont frappé le Sahel dans les années 70.

Il regroupe de nos jours treize (13) États membres dont : 8 États côtiers (Bénin, Côte d’ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal, Togo) ; 4 États enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) et 1 État insulaire (Cap Vert).

Agence s’information du Burkina
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