Les Tribunaux populaires de la révolution (TPR) sous le président Thomas Sankara avaient été créés pour redresser ceux qui s’adonnent à l’enrichissement illicite. C’est du moins la teneur de la communication de Raymond Train Poda, ancien ministre de la justice sous le Conseil national de la révolution (CNR). Il s’est prononcé le 9 septembre 2022, lors d’un panel organisé par le Comité international mémorial Thomas Sankara.
Le Président Thomas Sankara, en août 1983, date à laquelle il a «arraché» le pouvoir dans les mains du président Jean Baptiste Ouédraogo, prônait ce que Raymond Train Poda, ancien ministre de la justice sous le CNR a appelé, « une démocratie de misère ».
Il soutient que Thomas Sankara ne voulait pas qu’au Burkina Faso, il y ait ceux qui souffrent pour subvenir à leurs besoins et ceux qui sont dans l’opulence.
Il voulait donc « que la misère ne soit pas pour les uns et la joie pour les autres. Mais pour tout le monde sans exception aucune », poursuit Raymond Poda qui ajoute que « les Tribunaux populaires de la révolution (TPR) montraient ainsi avec vigueur et détermination, la bonne voie à suivre tout en mettant en garde tout contrevenant ».
Il fallait coûte que coûte rétablir des millions de Burkinabè dans leurs droits. « Nous sommes par conséquent des fervents défenseurs des droits de l’homme et non des droits d’un homme. À la morale immorale de la minorité exploiteuse et corrompue, nous opposons la morale révolutionnaire de tout un peuple pour la justice sociale », confie l’ancien ministre de la Justice.
Et de conclure que les Tribunaux populaires de la révolution n’avaient pas l’intention d’humilier ou de tuer qui que ce soit. Son rôle selon lui était de faire de l’éducation politique.