Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Kargougou, a clos jeudi 1er septembre 2022, à Ziniaré, la 20e journée africaine de la médecine traditionnelle. A l’occasion, les praticiens ont échangé autour de leur contribution à la réalisation de la couverture sanitaire universelle.
Débutée le 24 août 2022 sous le thème : « Contribution des médecines traditionnelle et alternatives pour l’offre de soins dans la situation sécuritaire et sanitaire précaire », la 20e journée africaine de la médecine traditionnelle a refermé ses portes, sur une note de satisfaction, le jeudi 1er septembre, à Ziniaré.
Une semaine durant, les praticiens de la médecine traditionnelle, des médecines alternatives et les fournisseurs de matériel et consommables de médecine et pharmacopée traditionnelle ont échangé sur leur contribution à la réalisation de la couverture sanitaire universelle en Afrique, deux décennies après son instauration. Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Kargougou, a noté des progrès remarquables dans la promotion et la valorisation de la médecine traditionnelle au Burkina.
Il a énuméré, entre autres, le renforcement des compétences et des capacités des praticiens sur notamment les bonnes pratiques de fabrication des médicaments et de soins, l’hygiène et la sécurité au sein des établissements de médecine et de pharmacopée traditionnelle, etc. Dr Robert Kargougou a ajouté la collaboration entre les praticiens de la médecine traditionnelle et ceux de la médecine conventionnelle, la collaboration entre les praticiens de la médecine traditionnelle et les chercheurs.
Il a également mentionné la construction de deux structures d’interface entre la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle et la réalisation de centres de médecine traditionnelle et de soins intégrés à Tenkodogo, à Ouahigouya et Ouagadougou. Ces efforts ont été salués par les praticiens. Le président du réseau des tradipraticiens du Plateau central, Jean Marie Compaoré, a fait savoir que les différentes réformes en faveur de la médecine traditionnelle ont permis aux praticiens de mettre en exergue leur savoir-faire et de contribuer à l’amélioration de la santé et du bien-être des populations.
Toutefois, le ministre de la Santé a reconnu que des efforts restent à fournir, malgré ces acquis. « Un grand défi est lancé à tous les acteurs intervenant dans le domaine de la santé : celui de la réalisation de la couverture sanitaire universelle en Afrique de façon générale et au Burkina Faso de façon particulière », a-t-il soutenu.
« Une belle opportunité d’affaires »
Le ministre a indiqué que le but de la couverture sanitaire universelle est de faire en sorte que tous les individus aient accès aux services et soins de santé sans encourir de difficultés financières. Pour la représentante du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Burkina Faso, Dr Estelle Gampiné, cette journée est célébrée pour faire connaitre la contribution essentielle de la médecine traditionnelle à la santé et au bien-être de plusieurs générations sur le continent.
La 20e journée africaine a été l’occasion de distinguer plusieurs personnalités pour leur engagement continu dans le rayonnement de la médecine traditionnelle. Elle a aussi servi de cadre pour l’exposition des produits de la pharmacopée. Parmi les exposants, figure l’association la Maison de l’artémésia au Burkina Faso, spécialisée dans la lutte contre le palu-disme.
Pour la structure dont l’objectif est d’éradiquer le paludisme en Afrique grâce à l’artémesia, la journée africaine de médecine traditionnelle est un cadre de rencontre et d’échanges, foi de Théodore Kaboré, trésorier de l’association. « Pour nous, c’est une belle opportunité d’affaires. Nous avons eu beaucoup de visiteurs qui ont vraiment apprécié nos produits. Avec les autres praticiens, nous avons pu nouer des contacts et des rendez-vous ont déjà été fixés », s’est-il réjoui.