Le président de la délégation spéciale de la Maire de Ouagadougou, Maurice Konaté, a reçu ce matin du lundi 05 septembre 2022, une délégation des représentants des travailleurs de la mairie de Ouagadougou. Ces derniers réclament 19 mois d’arriérés de salaire auprès de leur employeur. Mais, un « terrain d’entente » a été trouvé, à les entendre.
Le jeudi dernier, les travailleurs de la Mairie avaient pris d’assaut la Bourse du travail pour réclamer « des arriérés de 19 mois de salaire ». Une situation qui avait créé des gorges chaudes. Ce lundi matin, une délégation des travailleurs et le Président de la délégation spéciale de la mairie de Ouagadougou ont trouvé « un terrain d’entente ».
Selon Noufé Bamogo, représentant des travailleurs, la rencontre a été fructueuse et les points de vue ont été consolidés. « Nous nous sommes compris, nous sommes satisfaits. Nous vous rassurons que les cœurs se sont apaisés et d’ici là les ouvriers auront le sourire », a-t-il déclaré au sortir des échanges. Le consensus à l’en croire, a été de mettre en place, dans un délai de 2 semaines, un comité Adhoc de réflexion pour examiner les propositions.
Pour le président de la délégation spéciale de la mairie de Ouagadougou, Maurice Konaté, la discorde se situe au « niveau des textes ». Selon lui, une loi a été adoptée et mettait fin au travail « rémunéré à la tâche », sans préciser le redéploiement de ses travailleurs. C’est ce vide juridique qui a créé ce problème de salaires impayés, chose qui ne passait pas dans les rangs des travailleurs appelés «cantonniers, ceux qui sont payés par la tâche».
« Nous nous sommes accordés dans le dialogue. En ce qui concerne les mois de salaire, on ne peut pas parler en terme d’arriérés mais il est question de comment faire pour soulager ces travailleurs pour nourrir leur famille et s’occuper de leurs enfants ». Aussi s’est engagé Maurice Konaté à ce qu’à la rentrée scolaire prochaine, «tous les enfants de ces travailleurs aillent à l’école et qu’ils aient le sourire » .
Au départ, ils étaient 418 ouvriers et en majorité des personnes âgées à se retrouver dans cette situation. 30 d’entre eux sont décédés souvent par manque de prise en charge, ont relaté les travailleurs.