L’Observatoire d’analyse des Problématiques Éducationnelles et Sociales du Burkina (OPES) qui est un observatoire de veille qui entend étudier les mutations actuelles de la société Burkinabé afin de guider l’action publique dans l’atteinte des objectifs de développement a, dans le cadre de ses activités, mené une enquête de terrain sur la perception des Ouagalais sur les injustices et les inégalités sociales au Burkina Faso.
Sur un échantillon de 301 personnes questionnées dans les 12 arrondissements de la capitale burkinabè, il ressort à l’issue de l’étude, que malgré les efforts fournis par les institutions publics et privées, les inégalités et les injustices augmentent dans certains domaines.
En effet, il est constaté que les inégalités persistent dans la société burkinabè, surtout au niveau de la justice, du monde du travail, de la police, de l’accès au logement, de l’accès aux soins, du monde politique, des marchés publics. Quant à l’injustice, elle s’observe plus dans les situations où la femme qui est à poste égal est moins payée qu’un homme, où un individu renonce à agir en justice par manque de moyens financiers, dans les foyers qui subissent des coupures d’eau et d’électricité et lorsqu’une personne perd ses droits car elle ne parvient pas à remplir ses dossiers pour avoir accès aux services publics.
Par ailleurs, les causes majeures de l’injustice et des inégalités ont été relevées : il s’agit entre autres de la corruption, de la mauvaise gouvernance, de la pauvreté, de la politisation de l’administration, du détournement d’argent, de l’analphabétisme, de l’égoïsme et du manque de patriotisme. Cependant, des actions doivent être engagées pour lutter contre les principales causes citées ci-dessous afin de promouvoir la justice et l’égalité.
Les Ouagalais affirment ne pas avoir confiance au gouvernement dans la lutte contre l’injustice et les inégalités.