Le vendredi 02 septembre 2022, s’est ouvert à Ouagadougou, le 12e conseil syndical ordinaire du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID). Durant deux jours, les militants feront le bilan à mi-parcours des activités menées, plus d’un an après le dernier congrès.
Par Daouda Kiekieta
Renforcer la formation de ses militants afin qu’ils puissent mieux défendre les intérêts matériels et moraux du syndicat, c’est l’un des défis majeurs du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID). Ce défi est au centre de son conseil syndical ordinaire qui s’est ouvert ce vendredi 02 septembre.
Pendant deux jours, les participants, venus des quatre coins du pays, feront un diagnostic sur le fonctionnement du Bureau national et les structures rattachées comme les sections et les comités.
Le niveau d’exécution des tâches dégagées lors du dernier congrès, tenu en novembre 2020, sera examiné et des recommandations seront également faites.
Selon Zakaria Bayiré, secrétaire général du SNAID, les défis sont énormes et le contexte actuel marqué par l’insécurité et la crise russo-ukrainienne a un impact sur le recouvrement des impôts.
« C’est vrai qu’en termes de performance dans le recouvrement, la Direction générale des impôts (DGI) a maintenu le cap, voire dépassé les prévisions, mais on se dit que s’il n’y avait pas la crise sécuritaire et celle d’Ukraine, on aurait dû faire mieux», a-t-il dit.
Pour le SNAID, le coup d’Etat du 24 janvier 2022 n’a pas changé positivement le quotidien des Burkinabè, en matière de sécurité et de lutte contre la mal gouvernance.
Aux dires de Zakaria Bayiré, hormis les audits de certaines structures lancées avec grand renfort médiatique, rien ne distingue le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) et le régime déchu.
Pire, il trouve que sur le plan de la gouvernance, le MPSR semble être de plus en plus un “croisement génétique des deux derniers pouvoirs déchus si la tendance actuelle ne se renverse pas”.
C’est donc pour faire face aux défis du moment que le syndicat entend miser sur la formation de ses jeunes militants.
« Les militants sont de plus en plus jeunes. Il se pose un problème de formation. Il faut bien les former pour qu’ils puissent bien animer le syndicat, pour qu’ils soient de très bons travailleurs des impôts et de bons citoyens pour notre pays», indique Zakaria Bayiré.
Dans la même veine, un panel se tiendra le 03 septembre, second jour du conseil syndical, sur le thème: «Résurgence des coups d’Etat dans la sous-région : causes, conséquences, quelle alternative pour les peuples».
La cérémonie d’ouverture a connu la participation du directeur général des impôts, Daouda Kirakoya, le secrétaire général de la confédération générale du travail du Burkina ( CGT-B), Moussa Diallo et bien d’autres leaders syndicaux.