La commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a officiellement lancé le Programme régional de formation professionnelle (PROFOR), évalué à hauteur de 3,6 milliards F CFA à Ouagadougou.
Les pays de l’Union économique et moné-taire ouest-africaine (UEMOA), notamment le Burkina Faso, font face au chômage des jeunes qui est un défi à relever. C’est fort de cette réalité que la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a officiellement lancé le Programme régional de formation professionnelle (PROFOR), évalué à hauteur de 3,6 milliards F CFA, le jeudi 1er septembre 2022, à Ouagadougou. Ce programme s’étend sur la période 2020-2024 et mis en œuvre par l’UEMOA en collaboration avec la Coopération Suisse.
La cérémonie de lancement a été co-présidée par le président de la commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop et le chef de la Coopération Suisse à Ouagadougou, Christian EGGS. Pour Abdoulaye Diop, le PROFOR vise l’amélioration de l’articulation des systèmes d’enseignement et de formation technique et professionnelle, avec les besoins en compétences des économies des Etats de l’UEMOA. Il a affirmé que dans le contexte sécuritaire actuel des pays du Sahel, le chômage et le sous-emploi des jeunes constituent des terreaux fertiles pour les terroristes.
Des actions concertées
Pour lui, les actions concertées entre les pays membres de l’Union vont permettre d’améliorer l’accès des jeunes à des métiers porteurs de croissance pour la sous-région. Aux dires du président de la commission de l’UEMOA, le PROFOR fait partie de l’initiative « Développement des pôles régionaux de formation et de recherches », qui est l’une des actions phares du Cadre d’actions prioritaires, 2021-2025 de la Commission (CAP 2025).
Il a, par ailleurs, assuré aux Partenaires techniques et financiers (PTF) de l’engagement de l’UEMOA de faire de ce programme, un cadre de convergence des synergies d’actions en faveur du sous-secteur de la formation professionnelle. Le chef de la Coopération Suisse au Burkina Faso, Christian Eggs, a indiqué que ce programme est novateur en ce sens que c’est la première fois que huit pays consentent à mutualiser leurs efforts pour proposer aux jeunes de l’UEMOA une offre diversifiée de formation professionnelle.
M. Eggs, a expliqué que c’est le 3 décembre 2020 qu’il a signé la convention de contribution de 3,6 milliards sur la période d’août 2020 à juillet 2024. « Le comité de pilotage technique qui va se réunir devra analyser les points de blocages et proposer des solutions pour l’atteinte des objectifs d’ici la fin du projet en 2O24 », a-t-il déclaré.
La Suisse, à travers le PROFOR, traduit sa volonté d’accompagner l’UEMOA dans sa collaboration avec le Réseau des organisations et fonds de formation professionnelle (RAFPRO) et l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA). De l’avis du président du Cadre de concertation des ministres en charge de l’emploi et de la formation professionnelle (CCMEFP), Eko Kokou Hodin, l’UEMOA va redoubler d’effort pour converger les PTF vers la mutualisation de leurs ressources financières pour accroitre les capacités.
Il a aussi soutenu que l’UEMOA va mettre à contribution les ministres en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’Union pour accompagner ce « chantier communautaire ». Le représentant du ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Eric Zoungrana, a fondé l’espoir que le PROFOR va faciliter durant sa mise en œuvre, l’émergence de dispositifs, de formation professionnelle efficiente et adaptée aux économies des pays de l’Union.« J’exhorte les Etats à poursuivre sous le leadership de l’UEMOA, la mutualisation des outils de formation et la capitalisation de leurs expériences », a conclu le ministre en charge des sports.