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Burkina Faso : Les veuves des soldats tombés au front crient à l’aide

Publié le vendredi 2 septembre 2022  |  Libre Info
Cérémonie
© Autre presse par DR
Cérémonie de la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme le 1er septembre 2022 à Ouagadougou
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Le Burkina Faso a commémoré en différé la cérémonie de la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme le 1er septembre 2022 à Ouagadougou en présence du Président de la Transition, Paul-Henri Damiba, de certaines personnalités et des parents des victimes du terrorisme. La dite cérémonie est célébrée le 21 août de chaque année depuis 2017.

Lors de cette Journée, Pascal Lankoande représentant des parents des victimes du terrorisme a interpellé les autorités sur certaines difficultés que rencontrent les parents des victimes.

Il s’agit entre autres de l’assistance psycho-médicale des blessés, la lourdeur administrative concernant la prise en charge des ayants droit des victimes, la non prise en compte des épouses des victimes vivant en concubinage et le besoin de recadrage de la gestion de l’indemnisation allouée aux soldats tombés au front. Car, selon le porte-parole, les familles souffrent de la mauvaise gestion des indemnités.

Il a rappelé que beaucoup de blessés civils sont laissés à eux-mêmes, ajoutant que, l’aspect mental des victimes du terrorisme risque de créer à long terme, un grand problème social qui pourrait induire un terrorisme généré par le manque d’anticipation et d’introspection des maux en germination.

Monsieur Lankoandé a invité les autorités à trouver des mesures préventives et curatives pour la lutte contre le terrorisme. Le porte parole des parents des victimes a aussi souhaité la réhabilitation des victimes à court, moyen et à long terme.

“Toutes les victimes du terrorisme souhaitent vivre dignement et non dans l’assistance éternelle d’une tierce personne”, a-t-il poursuivi.

Le ministre de la Justice et des Droits humains, Bathelemy Kéré a rassuré les parents des victimes que des actions sont menées pour protéger les droits des personnes affectées par le terrorisme.

Parmi ces actions, il y a le renforcement du cadre institutionnel et juridique de promotion et protection des droits des victimes, la création d’un dispositif de protection des victimes et des témoins et la mise en place de mécanismes spéciaux pour la protection des victimes.

Après la cérémonie, le président de la Transition Paul-Henri Damiba a échangé avec quelques femmes des forces de défense et de sécurité (FDS) tombées au front.

L’une d’entre elles, Ina Yabré, a lancé un cri de cœur au Président Damiba. « Aidez nous on souffre, si vous voulez nous aider, appelez nous directement pour faire les dons. Nous ne recevons pas les dons que les gens font depuis. S’il vous plaît aidez-nous», a-t-elle appelé.

Pour sa part, Adeline Zongo, dit éduquer toute seule ses quatre enfants depuis la mort de son partenaire au front. « Depuis la mort de mon mari, je fais toutes sortes d’activités pour m’occuper de mes enfants. C’est l’action sociale qui nous appelle souvent pour nous donner du riz et du mil pour les enfants. Je n’ai pas touché cinq fcfa de la part de quelqu’un ou des indemnités de mon mari», a indiqué la veuve.

N’étant pas marié légalement, Zenabou Zongo, mère d’un enfant confie avoir été dépouillée par sa belle famille après la mort de son conjoint.

Elle dit ne recevoir aucune aide financière excepté le don des vivres de l’action. La veuve fait savoir que la famille de son défunt mari a reçu des indemnités et qu’ elle n’a reçu que cinquante mille francs.
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