Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Cultures biologiques au Burkina : des aliments sains, de plus en plus sollicités

Publié le jeudi 1 septembre 2022  |  Sidwaya
Sécurité
© Autre presse par DR
Sécurité alimentaire : le Mali, le Niger, le Burkina et le Togo, bénéficiaires d’un programme de la Banque mondiale.
Comment


L’agriculture biologique (bio), pratiquée depuis une trentaine d’années, demeure encore embryonnaire au Burkina Faso. Cela s’explique par l’insuffisance d’un cadre organisé des promoteurs. La minorité des producteurs qui se sont lancés dans cette pratique, sans intrants chimiques, méconnaissent souvent les labels de certification et rencontrent des difficultés dans l’écoulement de leurs produits. La population, consciente que consommer ‘’sain’’, lui préserve la santé, réclame de plus en plus ces produits dans son alimentation, bien que certaines personnes estiment qu’ils ne sont pas à la portée de tous. Sidwaya est allé sur des sites de production et dans des boutiques !

Comme à l’accoutumée, la vendeuse de condiments, Bintou Kaboré, âgée d’environ 40 ans, se lève très tôt, laissant toujours ses ‘’bambins’’ dans leurs couchettes. Elle se rend dans des localités environnantes de Koudougou (région du Centre-Ouest), pour s’approvisionner en légumes. Ce samedi 11 juin 2022, elle prend la direction du secteur 9 de Réo, dans la province du Sanguié. Chez le producteur Eloi Bama, elle achète pour la 3e fois, la variété ‘’Mongal’’ de tomates à 16 000 F CFA. « J’apprécie ces tomates qui sont produites sans pesticides et engrais chimiques. Elles peuvent être conservées pendant au moins une semaine, sans qu’elles ne pourrissent », confie- t-elle, à son retour du site, toute suffocante. Sur son lieu de vente, au marché Nong-taaba de Koudougou, elle les étale sur un sac vide, en tas de 200 F CFA et 500 F CFA, où sont également disposés des poivrons et d’autres tomates, provenant d’un autre site. Lesquelles tomates achetées il y a de cela quatre jours, commencent déjà à pourrir.

Elle se convainc qu’avec les tomates de M. Bama, même si elle n’aura pas de bénéfices, elle n’engrangera pas de pertes. Eloi Bama est dans la maraîcher-culture depuis l’année 2000. Dans son champ d’un hectare, il dispose d’un puits traditionnel où il produit l’oignon, la tomate, les choux, sans produits chimiques. Il a aussi des pieds de mangues qui sont produits sur commande. Il soutient avoir bénéficié d’une formation avec la direction provinciale en charge de l’agriculture du Sanguié, sur les techniques et itinéraires de produire avec la fumure organique, le compost et l’urée. Louis Marie Bakouan excelle aussi dans cette activité, avec les mêmes techniques de production. A les entendre, les spéculations comme l’oignon, peuvent être conservées pendant au moins une année. « Nous avons une maisonnette de stockage des oignons. Mais aucune femme n’a accès, seules les vieilles personnes et les enfants. Parce que si une femme en période de menstrues franchit cette maisonnette, les oignons pourrissent », détaille Louis Marie Bakouan. Les deux producteurs attestent qu’ils produisent bio, parce qu’ils n’utilisent aucun intrant chimique. Le directeur provincial en charge de l’agriculture du Sanguié, Emmanuel Kombema, souligne que la formation qu’ils ont reçue, est de les amener à pratiquer d’une part, une production qui ne va pas jouer sur la fertilité du sol et de l’environnement. D’autre part, leur permettre d’avoir un produit de bonne qualité au niveau de la conservation et la commercialisation. « Pour produire bio, il faut une analyse du sol et avoir la certification qui garantit que le produit fini est vraiment bio. Toutes ces étapes n’étant pas réunies, nous nous réservons de dire que ce qu’ils produisent sont purement bio », s’abstient-il.

Un produit n’est bio que s’il est certifié

Le chargé de la certification du Système participatif de garantie (SPG), Souleymane Yougbaré, du Conseil national de l’agriculture biologique (CNABio), clarifie que ces types de production ne peuvent avoir la ‘’paternité bio’’, car leurs sites et produits finis n’ont pas été certifiés. Il explique que pour cultiver bio, il faut un historique du sol, savoir les types de productions faites antérieurement, les engrais et pesticides utilisés les 3 ou 4 dernières années. « A CNABio, tous les sites certifiés bio sont passés par une enquête sociologique. S’il y a des doutes lors des échanges, nous demandons au producteur de faire une analyse du sol, à ses propres frais », dit-il. De l’avis de M. Yougbaré, les cultures menées par les deux producteurs de la région du Centre-Ouest, sont classées dans la catégorie agro-écologique qu’il définit comme étant des produits naturels, sans engrais et pesticides chimiques de synthèse. Le produit biologique suit le même processus, seulement qu’il est vérifié et contrôlé par une structure qui certifie que le produit fini répond aux normes et respecte un certain nombre de cahier de charges en matière de production biologique. Il précise qu’un producteur agro-écologique qui utilise l’eau du barrage pour arroser ses cultures, peut être contaminé par ses voisins qui utilisent des intrants chimiques.

« Dans le bio, l’eau doit être issue du site et le producteur peut planter des hautes cultures qui peuvent bloquer l’effet du vent, ou mettre des cordons pierreux pour dévier l’eau provenant d’un site conventionnel », détaille-t-il. Si ces paramètres ne sont pas respectés, le site ne peut pas être certifié bio. M. Yougbaré ajoute que le bio n’est qu’un élément de l’agro-écologie avec ses principes. Le site de l’Association féminine de Watinoma, à Koubri, localité située au Sud de Ouagadougou, est un modèle réussi de site bio. Certifié en 2017, le site de 3 hectares dispose d’un forage, alimenté par une plaque solaire où sont produites toutes les spéculations. Suivre et prouver que tout le processus de la production, transformation, stockage et transport respectent des normes établies, sont entre autres, des paramètres qui doivent être vérifiés, avant que le produit ne soit mis sur le marché. Les produits certifiés ne doivent pas être mis dans des sacs vides de ciment ou d’engrais ni vendus à l’air libre, au risque qu’ils ne perdent leur nature biologique. Souleymane Yougbaré de CNABio indique que la certification a un coût maximum de 35 mille F CFA pour la production. L’ouverture d’une boutique à 15 mille F CFA et 15 mille F CFA pour le contrôle de la transformation du produit. Il souligne qu’il y a deux types de certification : celle locale et internationale. Avec la certification locale, c’est le marché local qui est recherché et le focus est mis sur les produits maraîchers.

Des points de vente bio à proximité

Dans la commercialisation, il y a des producteurs qui ont leurs réseaux de clients, des marchés hebdomadaires organisés et des boutiques bio. Il y a également les bords-champs, où des clients se rendent sur le site, pour les achats. A Koudougou, dans la région du Centre-Ouest, les produits agro-écologiques sont généralement vendus bord champ. Le producteur Eloi Bama dit être satisfait, car cette année, il a vendu le sac de 100 kg d’oignon à 40 mille F CFA, celui de 50 kg à 10 mille F CFA contre 5mille F CFA l’année dernière. Louis Marie Bakouan a écoulé ses oignons et tomates, à environ un million F CFA. A l’association Watinoma, en dehors des bords-champs, il y a les commandes sur leur site internet et la page facebook. Son président, Hado Ima, par ailleurs artiste-musicien et reggae-man, dit disposer d’une boutique qui n’a pas ‘’ survécu ’’, par ignorance de la qualité des produits par les populations. La boutique Bioprotect vend en gros et détail des produits bio et agro-écologiques.

La vente en détail commence à partir de deux kilogrammes et rares sont des clients, de l’avis de la directrice Martine Sawadogo, qui sortent avec des paniers de moins de 15 kilos. Les restaurants, les hôtels et les unités de transformation, à l’écouter, font de grosses commandes. Travaillant en partenariat avec des producteurs des 13 régions du Burkina Faso, l’objectif principal de Bioprotect est de les accompagner dans la commercialisation. « Nous aidons au moins 10 mille producteurs bio, à vendre leurs produits, toutes spéculations confondues. Par mois, c’est au minimum 10 tonnes d’agrumes qui sont écoulés», s’enthousiasme Mme Sawadogo. Les produits les plus vendus sont, le haricot vert, la pomme de terre, la tomate et les oignons « La tomate et l’oignon sont les plus prisés des populations et le jour où je n’ai pas l’un de ces légumes, je n’ouvre pas ma boutique », dit-elle. Elle note qu’au niveau du marché local, Bioprotect encaisse mensuellement, environ 15 millions F CFA. Sa boutique bien aménagée éloigne certaines personnes qui estiment qu’elle est pour les nantis.

« Et pourtant, elle s’aligne au prix du marché, avec un pourcentage de 10 à 30% », rassure la directrice. Elle raconte qu’un jour, elle est allée dans un marché de la place, pour vendre son ‘’ boulvanka ’’, une plante bio comestible qui pousse dans les champs et les bas-fonds en saison hivernale. Le fait que le produit soit mis dans de jolies caisses, personne n’a voulu l’acheter. Elle l’a remis aux vieilles qui l’ont vendu à 2 000 F CFA, alors qu’elle le vendait à 1000 F CFA. Bioprotect travaille à augmenter le nombre de superficies des producteurs, en disponibilisant les intrants, afin que tout le monde ait accès aux produits bio. Autre boutique, même réalité. A Bio-raaga (marché de bio en langue mooré), la promotrice Yasmina Tega confie qu’elle évite d’informer les habitants du quartier, que ses produits sont bio, de peur qu’ils ne reviennent. Bien que les légumes se vendent par kilo, une cliente qui sollicite un produit à 100 F CFA sera servie. « Le kilo de la tomate coûte 1200 F CFA, l’oignon 600 F CFA et le gombo à 1250 F CFA. Mais ces prix varient en fonction de la disponibilité du produit », détaille Tara Davy Diébré, le collaborateur de Mme Tega. En moins d’un an, ‘’le bébé’’ Bio-raaga fait déjà ses preuves sur des légumes bio, des infusions, des épices, de la farine de maïs et de la pâte d’arachide, agro-écologiques.

Aucune statistique disponible sur l’exportation

Les produits bio prisés dans la sous-région, comme la Côte-d’Ivoire, le Togo, le Niger, sont surtout les fraises, le haricot vert et la betterave. Le Directeur du développement des marchés des produits agricoles (DDMPA), Arnaud Kam, souligne qu’à l’international, les marchés de l’Union européenne, de l’Allemagne, de la France et des Etats-Unis sollicitent la mangue, la pomme de terre, la tomate et l’oignon. Malheureusement il n’y a pas de statistiques disponibles, parce que le système statistique au niveau de la Direction générale des études et des statistiques sectorielles (DGESS), à son avis, collecte beaucoup d’informations sur la production et non sur la valorisation, par manque de ressources financières. « Les exportations génèrent des revenus sur la création d’emplois, à travers les boutiques, mais en termes chiffrés, il est difficile d’avoir des statistiques », déplore-t-il. Il fait savoir qu’en 2018-2019, il y a eu une enquête sur les produits maraichers bio, qui donnait uniquement une vue d’ensemble sur la production et la commercialisation. Pour M. Kam, les marchés européens ont fait la promotion des Organismes génétiquement modifiés (OGM) et des cultures conventionnelles, pour permettre aux producteurs d’augmenter leur rendement et de produire en quantité.

« Si aujourd’hui, ces mêmes marchés sollicitent des produits bio, c’est parce qu’ils font face à des problèmes de santé », se convainc-t-il. Une nécessité de consommer bio La promotrice de “Bio-raaga ”, Yasmina Tega, renchérit que la vision de sa boutique est de faire du commerce équitable et durable, promouvoir les produits et sensibiliser les populations à la consommation. Elle relate tristement qu’un producteur a pulvérisé son champ avec les intrants chimiques. Sans attendre les 14 jours comme il est recommandé, il a enlevé les légumes en moins de deux jours. Lorsqu’on lui a fait la reproche, le fautif répond que c’est pour les vendre en ville. « Avec une telle mentalité, il est temps que nous abandonnions les produits conventionnels, au profit de ceux bio. Nous nous rappelons qu’il y a eu des intoxications alimentaires dans plusieurs régions du Burkina Faso qui ont fait des morts », se remémore-t-elle. Le chargé de la certification du SPG, Souleymane Yougbaré de CNABio indique que cette catastrophe alimentaire amène les consommateurs de nos jours, à être plus regardants sur leur alimentation. « Certaines personnes soutiennent qu’elles préfèrent consommer local pour préserver leur santé alors que dans le local, il peut y avoir le conventionnel. Mais c’est déjà une prise de conscience et nous pensons qu’elles vont tendre petit à petit vers le ‘’ consommons’’ naturel et sain », espère- t-il. Denise Sawadogo, agent de commerce est une cliente de “Bio-raaga ”.

Pour elle, même si le bio n’est pas à la portée de tous, comme le pensent certains consommateurs, elle dit être prête à dépenser cher pour manger sain, que de consommer moins cher et dépenser une grosse somme d’argent pour se soigner. La pharmacienne, Prisca Kiébré s’approvisionne au même endroit. Elle affirme que ses enfants aiment les tomates crues et son réfrigérateur ne manque jamais de ce légume, quelle que soit la période. Elle dit consommer les produits bio en France depuis 2018, où elle y était pour ses études. Quand elle est revenue au pays en 2020, elle a pris toutes ses précautions, en aménageant un petit espace dans sa cour, où elle produit quelques légumes et feuilles. Mme Kiébré soutient que les nouvelles pathologies qui émergent de nos jours, tels le diabète, le cancer et l’hypertension, ont un lien étroit avec les intrants chimiques. « Au niveau de la Direction générale de l’accès aux produits de santé (DGAP), nous avons pris part à des conférences où des experts ont fait des prélèvements d’échantillons sur des légumes vendus dans différents marchés du Burkina Faso. Sur les molécules testées, ils ont trouvé que sur 100% des échantillons, on y trouve des pesticides et engrais chimiques et les plus dangereux étaient les aflatoxines », déplore- t-elle. Elle explique que ces produits toxiques sont des perturbateurs endocriniens, qui génèrent des pathologies dans l’organisme. L’association féminine de Watinoma dispose en son sein, d’un restaurant bio, avec des mets coûteux et qui se commandent à l’avance.

« Ce qui se vend chez les restauratrices à 200 F CFA est vendu chez nous à 600 F CFA et en plus, ce sont les huiles d’olive naturelles que nous utilisons », confie le président Hado Ima. L’association a également une école à six classes avec un effectif de 182 élèves et tous consomment bio, parce que le maïs produit sur le site est transformé en couscous, uniquement pour la cantine. Un jardin potager est aménagé au profit des enfants qui reçoivent des cours en bio, grâce à l’appui de leur partenaire, Ital watinoma en Italie. Les producteurs et les consommateurs sont unanimes, que les produits bio et agro-écologiques, évitent de nombreuses maladies. La nutritionniste médicale, Nouratoulaye Dabré, confie que les pesticides chimiques non homologués contiennent une grande quantité de produits toxiques, comme le plomb, le mercure et le cyanure. Elle explique que ce sont des métaux lourds qui ne peuvent pas être éliminés par l’organisme. Le plomb va se poser sur les os, se libérer ensuite dans le sang, provoquant, soient des cancers de sein et de la prostate, des maladies d’Alzheimer, cardiaques, de foie, de malformation du fœtus et des problèmes neurologiques, pouvant affecter le bébé à la naissance. A l’entendre, toutes ces maladies sont l’une des causes de l’utilisation de produits chimiques. Mme Dabré conseille les consommateurs d’acheter des légumes et fruits, sur lesquels il y a eu au moins une vie. « C’est-à-dire, éviter les produits beaux et prendre ceux dont on peut trouver un ver ou des mouches là-dessus. Ceux que nous trouvons beaux, sans aucune anomalie ou perforation, contiennent une grande quantité d’intrants chimiques », prévient la nutritionniste. Pour elle, le meilleur, c’est de consommer bio, ou à défaut, elle lance un cri du cœur envers les producteurs qu’ils utilisent des intrants homologués, afin de minimiser les risques de maladies.

Difficile de travailler dans le bio

Les producteurs bio et agro-écologiques, tout comme les acteurs de commercialisation, sont confrontés à d’énormes difficultés. N’étant pas subventionnés, les agriculteurs produisant eux-mêmes leurs fertilisants et pesticides, sont limités à une certaine période de l’année, pour la production de certaines spéculations.

La principale ‘’ épine ’’ au niveau de la commercialisation, c’est la conservation, compte tenu du caractère des produits, hautement périssables. Le co-porteur du projet ‘’ Bio-raaga ’’, Tara Davy Diébré se souvient qu’à l’ouverture, il y avait près de 100 mille F CFA de légumes et moins de 30 mille F CFA ont été vendus, avec d’énormes pertes. Pour surmonter cet obstacle, des stratégies ont été trouvées, en récupérant certains légumes, à travers le séchage. A Bioprotect, au moins 10 mille F CFA de pertes sont enregistrées quotidiennement. Pour que les produits puissent garder leur fraicheur pendant au moins 10 jours, ils ne sont pas lavés après la récolte. « Il n’est pas donné à tout le monde de se lancer dans cette activité. 90% des produits bio contiennent de l’eau et s’ils ne sont pas vite écoulés, ils rétrécissent, alors que les clients veulent toujours le produit frais », justifie Martine Sawadogo. Elle souligne qu’elle voulait une représentation de sa structure en Côte-d’Ivoire, mais les Ivoiriens ne maitrisent pas leur système de vente et en plus, ils veulent le produit à l’état naturel, tel qu’il est cueilli du site.

Le transport des produits au niveau de l’aéroport constitue également un ‘’ hic ’’, parce qu’il y a un certain nombre de quantités à ne pas dépasser. Pour pallier cette situation, Mme Sawadogo envisage d’une part, l’acquisition d’une chambre froide pour minimiser les pertes et d’autre part, des camions frigorifiques par les routes. ‘’Bio-raaga’’ quant à lui, souhaite avoir des fonds et ses propres producteurs, les former et les accompagner, afin qu’ils produisent certaines spéculations souvent indisponibles. Mme Tega estime, que s’il y a un engouement autour de ces produits, le producteur n’aura le choix que de se ‘’ convertir ’’ en bio. Produire avec des intrants naturels, a des ‘’ écailles ’’ certes, mais selon les acteurs, cette pratique a un avenir au pays des Hommes intègres et elle va créer une souveraineté alimentaire. Avec la crise en Ukraine, il y a déjà une pénurie d’intrants et produire ses engrais naturels va permettre aux producteurs d’être autonomes et ne plus dépendre de l’extérieur. Au niveau du ministère en charge de l’agriculture, un document a été élaboré pour contribuer au développement de l’agro-écologie. A la Direction générale de la promotion de l’économie rurale (DGPER), le DDMPA, Arnaud Kam révèle qu’il y a des techniciens qui accompagnent les producteurs et les transformateurs en termes de renforcement de capacités, afin d’atteindre certaines normes de consommation admise.

Afsétou SAWADOGO
Commentaires