La Coordination des organisations pour la libération de l’ex-président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, renversé le 24 janvier dernier lors d’un coup d’Etat, a annoncé dimanche soir, dans un communiqué, sa dissolution, après la libération « définitive » de Kaboré par les militaires au pouvoir, le 03 juillet dernier.
« Le 25 août dernier, les structures membres de la Coordination des organisations pour la libération de Roch Marc Christian Kaboré ont tenu une importante rencontre à Ouagadougou. A l’issue de ladite rencontre, décision a été prise de la dissolution de la coordination conformément à l’engagement pris initialement », a expliqué dans un communiqué, l’ex-coordinateur du mouvement, Désiré w Guinko.
Guinko a souligné que cette décision « fait naturellement suite à la libération définitive » de Kaboré le 03 juillet dernier. Avant cette date, l’ex-président burkinabè avait d’abord été placé en résidence surveillée à Ouagadougou à l’issue du putsch du 24 janvier, avant d’être autorisé à regagner son domicile le 6 avril.
Les partisans de Kaboré et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient multiplié les appels aux militaires afin d’obtenir sa liberté totale.
« C’est ainsi le lieu de remercier une fois de plus, l’ensemble des citoyens épris de liberté et de justice, qui ont porté sans réserve ce combat propre à la défense des libertés individuelles et collectives », a indiqué Guinko.
Il a assuré que le combat « spécifique » de la coordination, s’achève ainsi, « mais il ne met pas fin aux combats pour la défense de la patrie, de l’Etat de droit et des valeurs démocratiques ».
« Au regard de la situation que traverse notre pays, les organisations membres de l’ex-coordination, rattachées au combat citoyen, demeurent en veille et dans les prochains jours, elles présenteront une ossature nouvelle, un cadre d’expression et de concertation propre à leur vision », a prévenu Guinko.
Le Burkina Faso vit une transition politique suite au coup d’État mené le 24 janvier dernier par des militaires contre le régime de l’ancien Président, Roch Marc Christian Kaboré, taxé d’ »inefficacité » dans la lutte contre le terrorisme.
Le pays est toujours suspendu des instances de la CEDEAO et de l’Union africaine.
La semaine dernière, le gouvernement burkinabè a présenté, la feuille de route de la Transition à la délégation de l’Union africaine qui « a manifesté sa satisfaction » quant à la qualité de cette feuille de route, selon les autorités burkinabè.