Le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) ne se reconnaît pas dans les propos du Premier ministre qui a affirmé lors d’un entretien sur la RTB qu’avant que Blaise Compaoré ne revienne au pays, il (le CSM : ndr) a été informé de la démarche.
« Le 23 août 2022, à l'occasion d'une interview par lui accordé à la RTB, son Excellence M. le premier ministre répondant à une question sur le récent retour de l'ex président Blaise Compaoré au Burkina Faso a affirmé que : "avant que Blaise Compaoré ne revienne, il y'a eu des démarches préalables. C'est peut-être ce que beaucoup ne savent pas. Nous avions également approché le conseil supérieur de la magistrature pour l'informer de la démarche que nous sommes entrain de mener et de rassurer que nous ne sommes pas dans la logique de tordre le cou à la justice ou de consacrer l'impunité."
Le CSM est au regret de ne pouvoir s'associer à l'information ainsi donnée, n'ayant jamais été approché sur la question.
Si le Conseil supérieur de la magistrature a bel et bien rencontré son Excellence Monsieur le Président du Faso le 16 juin dernier, juste avant sa deuxième session ordinaire des 16 et 17 juin, la venue de l’ex-Président Blaise Compaoré n’a pas été évoquée à cette rencontre qui a plutôt largement discuté des difficultés de fonctionnement de la justice. En ces circonstances difficiles pour notre pays, le Conseil supérieur de la magistrature maintient et réaffirme son engagement à continuer, dans la vérité des faits et dans les limites de la loi, de collaborer avec les autres institutions pour le bien de la République. »