La famille de l’ancien président Thomas Sankara assassiné en octobre 1987 ne se reconnaît pas dans les propos du premier ministre Albert Ouédraogo, portant à croire que des démarches ont été faites auprès d’elle, avant l’arrivée de l’ex président Blaise Compaoré le 8 juillet dernier. C’est du moins ce qu’indique un communiqué de la famille en question, dont Libre info a consulté ce 28 août 2022.
Par Nicolas Bazié
« Nous, famille du feu Président Thomas Sankara, venons apporter le démenti sur les propos du Premier Ministre Albert Ouédraogo», lit-on dans un communiqué de la famille Sankara.
Le 23 août dernier, lors d’un entretien à la télévision nationale, le chef du gouvernement avait confié qu’avant l’arrivée de Blaise Compaoré, des démarches ont été faites auprès du Conseil supérieur de la magistrature et de la famille du père de la révolution burkinabè Thomas Sankara.
Une affirmation que celle-ci rejette, déclarant qu’elle a à contrario, appris la venue de Blaise Compaoré grâce aux médias comme tout le monde. La famille reconnaît avoir reçu des autorités, mais il n’a pas été question de parler du président Blaise Compaoré.
« L’impératif de la reconstruction de notre pays, le Burkina Faso, nous a amenés à recevoir respectueusement des délégations du MPSR à Ouaga et hors du Burkina Faso», précise la note.
Cette ajoute que les différentes délégations qui ont effectué des visites (2) auprès de la famille Sankara n’ont fait cas que de la situation inquiétante du terrorisme au Burkina Faso et de la nécessité de la réconciliation pour la restauration du pays.
« Nous n’avons pas été informés d’une quelconque venue de Blaise Compaoré», insiste le communiqué.
Plus loin, la famille Sankara écrit : « Toutefois, nous restons ouverts à l’idée d’une réconciliation qui ne viole pas les juridictions de notre pays».