Kalifara Séré, administrateur civil de formation, a exposé sur le thème : « Contexte sécuritaire actuel au Sahel et la question de l’autonomie stratégique ». C’était au cours d’une conférence publique organisée le samedi 27 août 2022 à Ouagadougou par la Société burkinabè de Géopolitique AGORA GEOPOLITIQUE. Le thème général de cette rencontre publique est : « Lutte contre le terrorisme au Sahel : Comment construire une autonomie stratégique dans un contexte géopolitique en pleine mutation ? ».
Intervenant sur la question du dialogue dans la lutte contre le terrorisme, en lien avec son thème du jour, Kalifa Séré n’a pas mâché ses mots. Sa position est claire : « c’est l’armée qui donne le ton : tuer et réconcilier. On ne réconcilie pas avant de tuer ».
« Certains pensent que parce que ce sont des compatriotes qui ont porté le fer à la chair de la nation on doit avoir un comportement différent… Nous sommes en face de compatriotes qui sont en conflit avec notre existence. D’où les idées farfelues de dialogue. Non ! Dans toutes les écoles d’application, on ne dit jamais aux gens d’aller en négociation ou en dialogue avant d’asséner les coups les plus durs », argumente-t-il.
Dailleurs, il met en garde contre « les pensées de dialogue local ». C’est dans ce sens qu’il a insisté sur le fait que « c’est l’armée qui donne le ton : tuer et réconcilier ». De son avis, « on ne réconcilie pas avant de tuer ».