Le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions a organisé, le jeudi 25 août 2022, à Ouagadougou, un atelier de validation de son plan d’action national 2022-2024 de promotion du civisme et de la participation citoyenne.
Depuis un certain temps, les règles de l’Etat de droit censées protéger les citoyens sont mises à rude épreuve au Burkina Faso à travers des actes d’incivisme et toutes autres formes de violences envers les personnes, les biens publics et privés. Pour éviter ces différents dérapages, le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions a élaboré un plan d’actions national 2022-2024 de promotion du civisme et de la participation citoyenne.
Le document a été soumis à validation au cours d’un atelier, le jeudi 25 août 2022, dans la capitale burkinabè. Au cours de la rencontre, le ministre en charge des droits humains, Barthélemy Kéré, a indiqué que la crise sécuritaire que traverse le pays des Hommes intègres, depuis quelques années, constitue un fardeau difficile à supporter pour la Nation.
Malheureusement dans ce contexte, a-t-il déploré, certains citoyens s’adonnent à des actes d’incivisme ou à des pratiques qui remettent en cause le vivre-ensemble. M. Kéré a néanmoins relevé que de nombreuses initiatives sont développées par le gouvernement et les acteurs de la société civile pour répondre au phénomène de l’incivisme. Cependant, ces initiatives s’avèrent, à son avis, insuffisantes pour contrer le phénomène.
Impliquer tous les acteurs
D’où l’intérêt d’apporter une réponse structurelle et coordonnée à la problématique de l’incivisme à travers le présent plan d’actions. Pour lui, les efforts de recherche et d’analyse du comité d’élaboration du plan ont permis de déceler des insuffisances en matière de promotion du civisme et de la citoyenneté.
Il s’agit entre autres, de l’insuffisance de synergie d’actions entre les acteurs intervenant dans le domaine, la faible appropriation du programme de citoyenneté et paix par les acteurs, l’insuffisance des actions de promotion du civisme et de la citoyenneté et la faible adhésion de certains acteurs. Le directeur de l’éducation du civisme et à la citoyenneté, Oumarou Tiemounou, a précisé que plusieurs acteurs interviennent dans le secteur du civisme et de la promotion des droits humains.
Toutefois, il a regretté le manque de synergie d’actions au niveau des acteurs. « Cette année, nous avons voulu impliquer tout le monde afin qu’on puisse échanger sur la nécessité de fédérer les actions entre les acteurs intervenant dans le domaine », a confié M. Tiemounou. A ce propos, le ministre Kéré a invité les participants à examiner minutieusement le projet de plan d’actions soumis à leur appréciation en tenant compte des défis actuels auxquels fait face notre Burkina Faso.
Il a, à l’occasion, lancé un appel à tous les acteurs à accompagner la mise en œuvre du plan d’actions qui va être validé, avec la conviction que l’atteinte des objectifs fixés permettra de faire du Burkina Faso, un modèle de culture du civisme et de la citoyenneté, un pays d’hospitalité et de paix. Le ministre a, par ailleurs, remercié l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui, malgré les difficultés que traverse notre pays, ont choisi d’accompagner le gouvernement dans divers domaines du développement.