Le Burkina Faso élargit sa coopération militaire avec plusieurs pays susceptibles de lui fournir assistance technique et matériel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Un accord a été ainsi passé entre le gouvernement burkinabè de transition et la République arabe d’Egypte en Août 2022 au Caire, la capitale égyptienne.
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants du Burkina Faso, le Général de Brigade Aimé Barthélémy SIMPORE, à la tête d’une délégation militaire de haut niveau, a effectué une visite officielle du 06 au 10 août 2022 en République Arabe d’Egypte. Cette visite, avait pour objectif, le renforcement des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays à travers la signature d’un Protocole de coopération militaire et un partage d’expériences dans des domaines divers, dont celui de la lutte contre le terrorisme. Le général SIMPORE accompagné de sa délégation, a été reçu par son homologue le Général d’Armée Mohamed ZAKY, Commandant Général des Armées Égyptiennes, Ministre de la Défense et de la Production Militaire, en présence des membres de la haute hiérarchie militaire égyptienne.
Les deux parties ont eu une séance de travail qui a permis de passer en revue des sujets d’intérêt commun en matière de coopération militaire et de partager leurs expériences dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. A l’issue, les ministres de la Défense des deux pays ont procédé à la signature d’un Protocole de coopération militaire englobant plusieurs domaines dont les domaines de la formation et des équipements militaires en particulier, précise la Direction de la communication du ministère burkinabè de la Défense.
l n’est pas superfétatoire de rappeler, qu’il ne s’agit pas de la première visite des autorités burkinabè auprès de l’Égypte pour explorer les pistes d’un partenariat militaire. L’ex président Blaise Compaoré a déjà initié des contacts dans ce sens de même que son successeur l’ancien président du Faso Roch Marc Christian Kaboré. Cependant, officiellement et de façon ostensible, aucune action concrète n’a été jusqu’à présent présentée comme le fruit de ce partenariat. Cela relève-t-il du domaine de secret -défense ? Y ‘aurait-il un Lucifer occidental qui empêche l’acquisition d’équipements militaires par le Burkina Faso et auprès d’autres pays sans son aval ? De toute évidence, les autorités burkinabè doivent s’engager résolument à rompre ou réviser toute coopération militaire de monopole avec un quelconque pays , dans un contexte mondial de libéralisation des échanges commerciaux et de partenariats. C’est cette logique majoritairement défendue par les citoyens du Burkina Faso. Les peuples maliens ont pris leurs responsabilités en se débarrassant des partenariats militaires coloniaux à tendance hégémonique et dictatoriale, par une ouverture au monde dans le respect des aspirations de leurs nation et compatriote.