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Lutte contre le terrorisme : « Nous savons très bien aujourd’hui qui nous attaque» (Albert Ouédraogo, Premier ministre)

Publié le mercredi 24 aout 2022  |  aOuaga.com
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© Autre presse par DR
Lutte contre le terrorisme: « Nous savons très bien aujourd’hui qui nous attaque» (Albert Ouédraogo, Premier ministre)
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Six (06) mois après sa prise de fonction à la tête du gouvernement de Transition, Albert Ouédraogo a fait un bilan de sa gestion en se prêtant, mardi soir, aux questions de deux journalistes : Jean Emmanuel Ouédraogo de la RTB et Paul-Miki Rouamba de Oméga Médias. Plusieurs sujets d’actualité ont été abordés. Sur la question, très préoccupante du terrorisme, le Premier ministre a indiqué que « nous savons très bien aujourd’hui qui nous attaquent » et les terroristes sont de différents profils. Quant à la stratégie de lutte, il a indiqué que son gouvernement s’appuie sur plusieurs piliers.


Pour Albert Ouédraogo, nous savons très bien aujourd’hui qui nous attaque : « Nous avons deux grands groupes qui nous attaquent. Il y a un groupe qui est très actif dans le Sahel et un autre qui est actif un peu à l’intérieur du pays (Sahel, Nord, Centre-nord, Est, dans les Cascades, Centre-sud, etc). Il faut dire qu’au début de la menace terroriste, les groupes étaient constitués essentiellement d’étrangers, mais aujourd’hui nous savons que pour la plupart, ce sont des Burkinabè. Les étrangers interviennent juste quand il s’agit de certaines actions spécifiques assez complexes. Les services de renseignement ont pu procéder aujourd’hui à un profilage des terroristes, donc nous connaissons les profils types des terroristes. »

Selon Albert Ouédraogo, il s’agit : « D’abord, du profil de religieux, qui défend sa religion. C’est le profil de l’extrémiste violent qui veut imposer le califat par les armes et le sang. Il y a le profil du défenseur, celui dont la communauté a été victime d’exactions et qui a pris les armes pour défendre sa communauté, parce que lui-même sa survie et celle de sa communauté en dépendent. Il y a aussi le profil du suiveur, parce qu’on voit que c’est un effet de mode, on suit, on rentre dans le groupe. Il y a les opportunistes, notamment les grands bandits qui se sont mués en terroristes et qui pensent que c’est une occasion de se faire de l’argent dans ces attaques. Il y a le profil de la victime contrainte, c’est-à-dire des gens qu’on a engagés de force dans les groupes terroristes ».

Pour gagner cette guerre, le gouvernement, à en croire son premier responsable, veut s’appuyer sur plusieurs piliers.

« Le premier pilier est basé sur l’action militaire, mais nous savons très bien que l’action militaire a ses limites. Comme on le dit, la balle du militaire tue le terroriste, mais ne tue pas le terrorisme. Beaucoup d’efforts sont faits aujourd’hui au niveau militaire, pour renforcer les effectifs, pour les équipements des Forces de défense et de sécurité. Au niveau budgétaire également, un effort est fait pour permettre aux opérationnels qui sont sur le terrain, de mener les actions. L’autre pilier concerne le dialogue. Nous fondons beaucoup d’espoir sur le dialogue. Ceux qui nous attaquent sont pour la plupart des Burkinabè. Ce qui nous permet de dire qu’on peut dialoguer avec eux, on peut parler à nos frères. Nous avons choisi de mettre en place, des comités locaux de dialogue, pour la restauration de la paix. Ces comités sont constitués de personnes ressources, de leaders communautaires, que même les terroristes respectent et qu’ils sont prêts à écouter. Il n’est pas question pour nous, de marchander quoi que ce soit. Tout ce que nous pouvons accepter, c’est garantir leur sécurité et leur réinsertion. A ce jour, nous avons mis en place, près d’une dizaine de comités locaux de dialogue et ça fonctionne très bien », a t-il indiqué.


Halima K
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