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Burkina Faso : « une industrie culturelle est en train de se mettre en place petit à petit », interview avec Alphonse Tougma, DG du Fonds de développement culturel et touristique

Publié le mardi 23 aout 2022  |  Libreinfo.net
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© Autre presse par DR
Le ministère de la culture, des arts et du tourisme du Burkina annonce la deuxième édition de l`«appel à projets culturels et touristiques».
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Le secteur culturel et touristique est souvent qualifié, à tort ou à raison, de non viable économiquement. D’aucuns estiment que la culture est l’un des maillons forts pour booster le développement du pays. Dans une interview accordée à Libreinfo.net, Alphonse Tougma, Directeur général du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), nous parle de la contribution du secteur de la culture dans le développement socio-économique du Burkina Faso.

Libreinfo.net : Qu’est-ce que le Fonds de développement culturel et touristique ?

Alphonse Tougma : Le FDCT est un mécanisme mis en place pour accompagner les industries culturelles et touristiques en vue d’accroître leur contribution dans l’économie de la culture particulièrement, et dans l’économie nationale d’une manière générale.

Libreinfo.net : Quel est l’apport de ce fonds dans le développement culturel au Burkina Faso ?

Alphonse Tougma : À l’horizon de décembre 2022, nous aurons injecté plus de Sept (07) milliards de FCFA dans le financement des projets culturels et touristiques depuis 2017 où nous avons commencé les premières actions. Nous sommes à 111 projets de prêts et à 350 projets culturels. À horizon fin 2022, nous aurions franchi la barre de plus 500 projets.

Libreinfo.net : Comment se fait le financement des projets ?

Alphonse Tougma :Nous avons trois axes majeurs dans le financement des projets. Nous avons le financement tout court, c’est-à-dire de la liquidité. Ce financement peut être des prêts, subventions et des portages. Nous avons ensuite le renforcement des capacités, c’est-à-dire que nous donnons la possibilité aux gens qui sont sur le terrain d’améliorer leurs capacités pour plus de professionnalisme et d’avoir des produits plus compétitifs.

Notre troisième axe, le plus important à mon avis, c’est de développer un système d’information autour des industries culturelles et touristiques pour que des potentiels investisseurs puissent s’intéresser aux financements des projets. D’une part, nous avons des porteurs de projets qui recherchent des financements et de l’autre côté nous avons des gens qui ont éventuellement des ressources et qui voudraient investir dans des projets porteurs. Donc nous leur donnons l’information pour les guider à une sorte d’aide à la décision.

Libreinfo.net : Qui peut bénéficier de ce fonds ?

Alphonse Tougma :Ce sont des personnes morales de droit privé. C’est-à -dire que les prêts que nous donnons sont spécifiquement dirigés vers les entreprises culturelles et touristiques. En ce qui concerne les subventions, elles sont destinées aux coopératives et aux associations. Pour ceux qui voudraient aller sur des activités marchandes où il y a la rentabilité et la plus-value, ils s’inscrivent pour les prêts. Ceux qui voudraient contribuer au développement socio-économique mais n’ont pas un retour d’investissement de l’argent qu’ils ont investi, nous leur demandons d’aller aux associations. Plus concrètement, si je veux ouvrir un restaurant, c’est rentable, je demande un prêt parce que je veux vendre mes produits.

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Mais si je veux former des serveurs en techniques de service, je ne vais pas demander un prêt pour cela parce que je le fais non seulement pour mon restaurant mais aussi pour le développement de la filière restauration en générale. Parce que mieux vous êtes accueilli dans un milieu, plus vous avez envie d’y aller et cela attire plus de touristes dans le pays. Lorsque vous êtes en train de donner ce genre de formation, vous ne tirez pas un bénéfice direct parce que ce n’est pas rentable. Donc nous vous aidons pour le financement de ces genres de projets.

Libreinfo.net : Est-ce qu’il y a des conditions particulières pour prendre part à vos appels à projets ?

Alphonse Tougma : Il faut être une entreprise culturelle ou touristique et avoir des activités qui concernent le secteur. Par exemple, lorsque vous êtes une entreprise culturelle et vous voulez qu’on aille former des acteurs qui ne sont pas du milieu, vous n’êtes pas éligible.

Deuxièmement, le projet doit être en phase avec les politiques culturelles et touristiques du pays. Le projet doit être rentable pour ce qui concerne les prêts. Pour les associations et coopératives, le projet doit contribuer à structurer et professionnaliser davantage la filière culturelle et touristique.

Libreinfo.net : Quel est le plus gros montant que le Fonds peut octroyer à un bénéficiaire ?

Alphonse Tougma : Au niveau de la subvention, le financement va de 1 à 10 millions pour ce qui est de nos subventions classiques. Pour les prêts, le financement va de 1 à 50 millions. Mais nous venons de monter la barre jusqu’à 100 millions pour ces prêts. En ce qui concerne le projet que nous avons avec l’Union européenne, nous avons rehaussé la barre des subventions de 10 millions à 39 millions valables pour les entreprises et les associations. Ce qu’il faut rappeler, c’est que ce projet avec l’Union européenne a une spécificité. Lorsqu’un partenaire vient à nous, nous discutons d’un certain nombre de possibilités et de spécificités pour réorganiser les appels à projets. Donc chaque appel à projet précise, et les montants et les différentes conditions à remplir.

Libreinfo.net : Comment appréciez-vous le développement économique et artistique du secteur culturel au Burkina ?

Alphonse Tougma : Je peux vous dire que je suis au ministère de la culture depuis 18 ans. J’ai vu les débuts de l’industrie musicale, j’ai vu le début d’un certain nombre d’activités culturelles. Je peux donc vous affirmer aujourd’hui qu’il y a de plus en plus de la production, du professionnalisme et on a des artistes qui s’exportent à l’international. Vous aurez constaté que quelqu’un comme Dicko fils est en tournée actuellement au Canada. Smarty, Abibou Sawadogo, Rama N’Goni sont également en tournée. Ce sont là des choses à saluer, parce que de plus en plus de gens se trouvent dans des conditions de mener des spectacles à l’international.

Au niveau des arts plastiques et appliqués, vous constaterez que nos artistes sont fréquemment à l’extérieur pour produire et vendre des produits artistiques.

Au niveau cinéma, le cinéma burkinabè s’exporte également. En tout cas, il y a une véritable amélioration en ce sens qu’une industrie culturelle est en train de se mettre en place petit à petit.

Libreinfo.net : On a l’habitude de dire que le secteur culturel est mobile, non forcément viable économiquement, est-ce que c’est vrai ?

Alphonse Tougma : Je vais vous donner un exemple. Nollywood, est une industrie du cinéma qui emploie 3 millions de personnes au Nigeria. Ce qui est équivalent à la population de la ville de Ouagadougou. Si aujourd’hui on dit que le cinéma n’est pas rentable, on doit se poser la question de savoir quel est le chiffre d’affaires de Nollywood ? Donc je crois que la culture est le secteur le plus rentable. Pour le développer, il faut de la plus-value. Pour avoir de la plus-value, il faut créer. Le secteur de la culture est le secteur de la création par excellence. Tant qu’on a de l’imagination, il n’y a pas de limite à la création. Vous verrez qu’en matière de création aujourd’hui, vous pouvez chaque jour vous lever avec un scénario au Burkina Faso. Il suffit donc d’avoir de la créativité.

Pourtant, dans le domaine de l’agriculture par exemple, vous ne pouvez pas vous levez chaque matin avec un nouveau produit agricole à mettre sur le marché. Or, au niveau de la culture, on peut le faire à tout moment et à plusieurs endroits à travers le monde. Donc ceux qui disent aujourd’hui que la culture n’est pas rentable, il faut s’inscrire en faux. Parce que ceux qui viennent nous vendre ici leur culture repartent construire leur pays.

Libreinfo.net : Qu’est-ce que vous apprécierez de plus chez les artistes burkinabè surtout ceux qui ont bénéficié du fonds de développement culturel et touristique ?

Alphonse Tougma : Je disais, il y a de cela trois semaines qu’il y a une curiosité que nous observons et à travers le dernier programme que nous avons financé avec l’appui de l’Union européenne, nous avons vu de très belles créations, nous avons vu plus de professionnalisme, plus d’enthousiasme, plus d’engagement chez les acteurs. La curiosité pour nous c’était de savoir est-ce parce que le montant est plus élevé que nous constatons cela ? Parce que le Fonds s’arrêtait à 10 millions pour les subventions et actuellement nous sommes à 40 millions.

Nous nous sommes posés la question de savoir est-ce que c’est parce que nous sommes en train de donner la subvention aux entreprises qui, par nature créent et produisent ? Ou bien depuis la création du Fonds nous avons habitué les gens à faire un travail structuré que nous pouvons évaluer et les gens s’appliquent à cela ? Ce sont là des questions que nous nous sommes posées.

Mais toujours est-il que de plus en plus, nous sommes ébahis lors des restitutions. Je profite de l’occasion pour féliciter tous ceux qui nous aident à rêver et c’est ce que nous voulons d’ailleurs.

Libreinfo.net : Quelles sont les difficultés que le FDCT rencontrent ?

Alphonse Tougma : La première difficulté est que quand on a mis en place le fonds, l’étude diagnostique de la mise en place du fonds était en déphasage d’une dizaine années. C’est sur cette base que nous avons assis le fonds. Nous avons rencontré énormément de difficultés parce qu’il fallait mettre le fonds en cohérence avec les autres fonds et cela n’a pas été évident. La spécificité de la culture n’a pas été correctement prise en compte. Nous sommes donc arrivés comme les autres fonds nationaux de financement. A l’exercice, on a compris qu’il fallait réorganiser les choses autrement.

Le second aspect c’est le professionnalisme des acteurs. Parce que les gens sont plus habitués aux festivals, aux loisirs qu’aux industries. Quand je parle des festivals, il ne s’agit pas des festivals structurés mais ceux qu’on organise souvent dans les quartiers sans impact réel. Or, nous nous inscrivons dans une logique selon laquelle il faut développer la dimension économique de la culture. Ce ne sont plus les financements classiques où des gens prennent pour aller chanter et danser deux jours trois jours et c’est fini.

Libreinfo.net : Qu’est-ce qui est concrètement fait à votre niveau pour que les acteurs s’inscrivent dans votre logique d’industrialisation de la culture ?

Alphonse Tougma : Le prêt que nous accordons est un indicateur majeur. Quand quelqu’un bénéficie de ce prêt, il sait qu’il doit travailler à rentabiliser pour qu’il ait retour sur investissement. C’est pourquoi à l’origine, le fonds a été créé pour octroyer des prêts. La subvention vient en atténuation parce qu’on sait que la structuration et le professionnalisme des acteurs ne sont pas encore atteints à certains niveaux. Donc il faut soutenir les acteurs pour qu’ils soient plus opérationnels. Si vous prenez par exemple le domaine du cinéma, il n’y a pas une école de comédiens au Burkina. C’est à travers le théâtre qu’on récupère certains comédiens, les former pour rehausser leur niveau. Aussi, mettons-nous avant, sur le terrain, nos produits pour montrer que le secteur est vraiment porteur.

Libreinfo.net : Quels sont les mécanismes de suivi après financement des projets retenus ?

Alphonse Tougma :Notre point d’honneur est le suivi évaluation. C’est l’indicateur le plus fort pour nous. Lorsque nous faisons l’appel à projet, le projet est analysé. Dès qu’un projet est retenu, nous recevons le bénéficiaire pour une formation sur la gestion dudit projet et surtout des outils qui permettent de collecter les informations au fur et à mesure que le projet avance.

Je puis vous assurer qu’aujourd’hui, nous avons plus ou moins une vue panoramique de nos différents produits. Par exemple, il y a un projet que nous avons financé en 2019. Ce projet sera en compétition lors d’un festival de courts métrages au Sénégal.

Donc, pour nous il ne s’agit pas seulement de financer un projet, mais aussi il faut que la suite du projet puisse produire des résultats conséquents.

Libreinfo.net : Quel est l’impact du terrorisme sur les activités du FDCT ?

Alphonse Tougma : Comme bien d’autres secteurs, le secteur culturel subi les conséquences néfastes du terrorisme. Des concerts ont été annulés à cause de l’insécurité. Aujourd’hui, nous avons des parties du territoire où il n’est plus possible de faire du spectacle et le secteur du tourisme est carrément à plat, parce que depuis un certain temps les touristes ne viennent pas. Nous pensons que les secteurs culturels et touristiques sont les plus touchés par l’insécurité. Nous avons certains qui ont bénéficié des prêts du FDCT pour réaliser mais aujourd’hui c’est carrément des zones désertées et le remboursement pose problème.

Libreinfo.net : Est-ce que l’on peut opposer une solution culturelle au terrorisme ?

Alphonse Tougma :Si nous avions développé suffisamment nos mécanismes culturels depuis l’indépendance jusqu’à maintenant, ce que nous subissons aujourd’hui ne devrait pas nous arriver. Prenons par exemple des valeurs comme l’hospitalité. Tu pouvais recevoir, chez toi pour quelques jours, quelqu’un que tu ne connaissais pas, au nom de l’hospitalité. Aujourd’hui, cela est devenu presque impossible avec le contexte actuel. Cela veut dire que nous avons perdu certains de nos fondements. C’est la déliquescence de ces valeurs qui a conduit à ce que nous vivons présentement. Sinon par nature, un Burkinabè ne peut pas se lever pour aller ôter la vie de son concitoyen sans raison. Cela ne nous ressemble pas.

Par ailleurs, quand nous sommes en période de guerre, nos productions cinématographiques doivent prendre en compte cette situation, c’est-à-dire apaiser les cœurs, sensibiliser à travers le cinéma. C’est la même chose pour la littérature, la musique, etc. Toute la machine culturelle doit répondre aux exigences du moment.

Le genre de Burkinabè que nous voulons dans les 60 ans avenir doit être façonné aujourd’hui à travers l’éducation, la culture. Ce qu’il fallait dans les années 60, c’est de forger la communauté de destin. Parce que si nous sommes tous conscients que nous avons un pays dans lequel nous devrons évoluer ensemble, nous mettrons les moyens nécessaires pour ne laisser personne en cours de chemin. Donc il faut que nous réformions d’une manière conséquente notre système éducatif.

Libreinfo.net : Plusieurs sites touristiques sont en souffrance, qu’est ce qui est fait au niveau du FDCT ?

Alphonse Tougma :Pour ce qui est des sites touristiques, nous avons donné des prêts dans ce sens. Il y a des formations que nous donnons sur la conservation de ces sites. Nous continuons la réflexion pour dégager des actions de sensibilisation pour que les Burkinabè s’intéressent à leurs sites touristiques.

Libreinfo.net : Votre dernier appel à projet date de mars 2022, quel était l’engouement des acteurs du monde culturel et touristique autour de cet appel ?

Alphonse Tougma :Pour la première fois depuis 2017, nous avons eu 532 projets. C’est actuellement le record. Sans être dans le secret des dieux, je suis sûr que la qualité de ces projets est meilleure. Déjà l’année passée, nous avons constaté une meilleure maîtrise de la qualité des projets. Je crois que nous serons agréablement surpris. Les analyses de ses projets vont commencer très bientôt. Pour confidence, j’ai été évaluateur dans un appel à projet international. J’ai vu que sur huit (8) projets burkinabè, sept (7) ont été retenus sur 17 pays qui ont compéti. Ce sont des gens que nous avons l’habitude de financer ici qui ont été retenus parmi les meilleurs projets à l’international.

Libreinfo.net : Qu’est-ce qui explique cet engouement ?

Alphonse Tougma :Je crois qu’auparavant c’était peut-être la formulation des projets qui pose problème. D’autres avaient un problème de transcription de leur projet, sinon il y a des choses extraordinaires dès qu’ils sont dans de bonnes conditions, ils ne peuvent que multiplier les créations.

L’autre aspect est que d’autres acteurs entrent de plus en plus dans la danse. Par exemple, le plus grand studio musical de la capitale Ouagadougou, c’est un footballeur qui l’a mise en place. Même au niveau des banques, il y a des produits qui sont en train d’être développés pour les adapter aux besoins culturels. Il y a donc une dynamique qui se crée pour plus d’engouement des acteurs culturels et touristiques.

Libreinfo.net : Quelles sont les perspectives du Fonds de développement culturel et touristique ?

Alphonse Tougma :Un cabinet indépendant vient de boucler une évaluation du Fonds sur les cinq ans de l’exercice. Ensemble, nous allons analyser ce rapport qui va certainement nous conforter dans le besoin de réforme du Fonds pour qu’il soit plus adapté aux besoins des acteurs. Il faudrait changer la forme de financement pour les orienter un peu plus vers les entreprises, les associations, à caractère purement professionnel, qui peuvent en retour accompagner eux-mêmes les petits acteurs.

Donc ceux qui sont dans le folklore seront peut-être de moins en moins financés. Il faut que nous puissions financer dans nos projets, des espaces de création et de diffusion. Parce que le problème n’est pas d’avoir mais c’est où les diffuser qui nous pose problème. Au Burkina Faso, on n’a pas des scènes adaptées où on peut restituer un spectacle pour lui donner sa quintessence. Il faut œuvrer à ce qu’il est ces espaces qui répondent aux standards internationaux.

En plus, le fonds actuel n’arrive à satisfaire que 13 à 14% des besoins qui lui sont soumis. Pour résoudre ce problème, il faut qu’on arrive à avoir des sources de financement pérennes pour ne pas attendre la dotation de l’Etat et celle des partenaires. Le besoin minimal annuel de financement du fonds est de l’ordre de 12 milliards. Il faut accroître l’offre du sponsoring et du mécénat à l’endroit du fonds.

Libreinfo.net :A l’étape actuelle, qui sont les partenaires du FDCT en dehors de l’Etat ?

Alphonse Tougma :En dehors de l’Etat, nous avons des partenaires qui ont cru au fonds et à l’industrie culturelle et touristique, et qui, aujourd’hui mettent suffisamment de moyens à la disposition du fonds.

En plus des moyens, nous sommes accompagnés vers d’autres partenaires à travers le monde. Je citerai la coopération Suisse, l’Union européenne, le fonds africain pour la culture et bien d’autres partenaires. Nous sommes en négociation avec la coopération italienne. Je profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui ont œuvré pour que ce fonds voit le jour. Féliciter les acteurs culturels qui ont cru en ce fonds. Je leur dis que c’est un processus et tout n’est pas parfait. Mais nous sommes à leur écoute. Nous sommes prêts à travailler ensemble pour que le fonds soit plus performant et plus adapté.

Propos recueillis par Daouda Kiekieta
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