Les membres du Syndicat National des Contrôleurs Aériens et assimilés du Burkina (SYNCAB) ont annoncé, en conférence de presse le lundi 22 août 2022, un préavis de grève de 48 h à compter du jeudi 25 août 2022 à partir de 08h au samedi 27 août 2022 à 07h59mn. Une grève pour exiger la prise en compte d’une plateforme revendicative qu’ils disent avoir déposée depuis plusieurs mois mais qui est restée sans suite.
« Les revendications des Contrôleurs Aériens, au nombre de dix-neuf (19), sont pour l’essentiel relatives au renforcement des capacités opérationnelles, à l’épanouissement professionnel et à leur plan de carrière », a déclaré Fulbert Bembamba, secrétaire général du SYNCAB qui denonce un « mépris » de l’actuel directeur général de l’ASECNA, Mohamed Moussa, à leur égard.
A en croire le secrétaire général, depuis l’arrivée à la tête de l’ASECNA en 2017 de l’actuel Directeur Général, « la quasi-totalité des acquis des Contrôleurs Aériens ont été remis en cause, leur métier qui est l’épine dorsale de l’ASECNA n’est pas considéré à sa juste valeur et leur plan de carrière a été figé ». Toutes choses qui, selon lui, « démotivent les Contrôleurs Aériens et met en danger les milliers de vols qu’ils gèrent chaque jour dans un espace aérien de plus de 16 millions de km2 impliquant des millions de vies humaines ».
Pour régler le problème, le syndicat dit avoir, à maintes reprises, adressé des correspondances à la Direction Générale « pour qu’elle se penche sur les préoccupations des Contrôleurs Aériens ». Mais, ont-ils confié, ces correspondances « sont malheureusement restées lettres mortes ». Pire, selon les conferenciers, le Directeur a « rompu unilatéralement tout dialogue avec les contrôleurs et se livre, depuis lors, à des menaces, intimidations, harcèlements et autres pressions psychologiques contre les contrôleurs aériens ».
Cette grève se présente donc aux dires des membres du SYNCAB, comme « l’arme ultime », pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail, afin, disent-ils, de maintenir et renforcer un niveau de sécurité optimal dans le ciel burkinabè.
Neanmoins, selon les membres du syndicat, le service minimum sera assuré pour prendre en compte tous les vols sensibles.
Il s’agit notamment des vols à usage sanitaire, des vols militaires et des vols VIP.