Le Burkina Faso commémore ce vendredi la journée mondiale de l’aide humanitaire

Publié le vendredi 19 aout 2022 | libreinfo.net

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Ce 19 août 2022, le monde entier commémore la journée mondiale de l’aide humanitaire. Au Burkina Faso, un panel a été organisé à cet effet, sous le thème : «Engagement communautaire et réponse humanitaire : comment co-créer des solutions efficaces au besoin des personnes affectées».

La journée mondiale de l’aide humanitaire est commémorée ce vendredi 19 août 2022 au Burkina Faso. Elle est organisée par les Nations Unies en collaboration avec le ministère burkinabè de l’action humanitaire.

Trois personnalités ont exposé sur la question de l’aide humanitaire au Burkina Faso. Chacune a fait des recommandations, pour une meilleure prise en charge des personnes vulnérables.

Les panélistes trouvent que l’aide humanitaire doit être octroyée sur la seule base des besoins et de la vulnérabilité des personnes concernées, sans aucune discrimination. Les objectifs humanitaires selon eux doivent être détachés des objectifs politiques, économiques, militaires et autres.

Barbara Manzi, la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies pour le Burkina Faso, préconise que l’on ait une oreille attentive aux femmes, aux hommes et surtout aux enfants. Selon elle, les enfants sont les plus vulnérables et c’est eux qui ont plus besoin d’attention dans cette situation que traverse le pays.
La coordinatrice suggère que les communautés s’impliquent dans la lutte, afin d’aider les acteurs à mieux accomplir leurs missions dans l’assistance humanitaire.

Mettre en place un mécanisme de feedback
En lieu et place d’un mécanisme de gestion des plaintes, la présidente du secrétariat permanent des Organisations non gouvernementales (SPONG), Christelle Kalhoulé propose des mécanismes de feedback. Elle justifie son idée par le fait que la plupart des gens qui appellent dans le cadre du mécanisme des plaintes, c’est pour soit avoir des informations, soit pour traduire une reconnaissance.

Il faut une accessibilité de ces mécanismes par les acteurs locaux, en diversifiant les consultations communautaires, ajoute t-elle. C’est surtout voir comment ces mécanismes peuvent prendre en compte la majorité des bénéficiaires qui malheureusement, sont en situation d’analphabétisme, indique la présidente du SPONG.

Encadrer la solidarité pour la dignité des bénéficiaires
Dans son intervention, l’enseignant chercheur Dr Thomas Ouédraogo du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), a invité le gouvernement a inventé un modèle politique qui intègre les valeurs culturelles, dans l’aide humanitaire. Cela, pour qu’il y ait une participation citoyenne des communautés.

Il appelle les autorités à travailler en sorte que les questions d’ethnicité et de régionalisme ne viennent pas influencer le vivre ensemble de ces communautés. Monsieur Ouédraogo croit que le véritable problème que l’on doit éviter dans l’aide humanitaire, c’est le favoritisme.

Dr Thomas Ouédraogo a aussi recommandé d’encadrer la solidarité, pour le respect et la dignité des bénéficiaires. Selon lui, il faut responsabiliser les communautés, travailler à leur autonomisation, pour qu’elles ne soient pas des perpétuelles assistées.

Notons que la journée mondiale de l’aide humanitaire 2022 est commémorée sous le thème : « Il faut tout un village ».A la date du 30 avril 2022, les déplacés internes sont au nombre de 1 902 150. Cette 10e édition de la journée mondiale de l’aide humanitaire vise à promouvoir entre autres le bien-être des personnes touchées par les crises.

Par Nicolas Bazié

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