Après quelques départs commerciaux, le premier navire humanitaire affrété par l’ONU pour transporter du grain ukrainien vers l’Afrique a quitté le port de Pivdenny. Une goutte d’eau sur l’océan ?
L’équation est aussi simple que fatale : la Russie et l’Ukraine assurent 30% des exportations mondiales de blé ; l’Ukraine agressée souhaitait réserver sa production de cultures de base à son marché national ; l’escalade des sanctions imposées à la Russie rendent les banques frileuses à financer le commerce des productions russes ; le conflit qui oppose Kiev et Moscou perturbe le fonctionnement des ports ; plusieurs pays d’Afrique, notamment de l’Ouest, importent plus de la moitié de leur blé d’Ukraine et de Russie…
Influencé ou pas par la visite en juin de Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine, à Vladimir Poutine, un accord a été signé par Kiev et Moscou, en juillet, via une médiation de la Turquie et sous l’égide de l’ONU, pour débloquer l’exportation des céréales ukrainiennes. La mise en œuvre dudit accord suscitera d’abord inquiétude, quand sera dérouté le Razoni, le premier bateau à quitter l’Ukraine. Le cargo devait accoster au Liban. Il rejoindra finalement la Syrie de l’allié de Poutine, Bachar el-Assad…... suite de l'article sur Jeune Afrique