Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), a mis fin au règne du président Roch Marc Christian Kaboré par un coup d’Etat et a proclamé son accession à la tête de l’Etat à compter du 24 janvier 2022.Ce mouvement politique est dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA.
Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo DAMIBA, au terme de sa prestation de serment est officiellement investi président du Faso à compter du 16 février 2022.Le Conseil constitutionnel a précisé que la durée de son mandat présidentiel sera celle qui sera fixée par l’équipe de la transition en cours. La durée de la transition sous la direction du président Damiba a été fixée à 36 mois. Une durée diversement appréciée par les acteurs politiques et de la société civile où d’aucuns la trouvent trop longue et d’autres insuffisante pour la stabilisation du pays par la lutte contre le terrorisme.
A la 61è session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenue le 3 juillet 2022 dans la capitale ghanéenne Accra, la CEDEAO a proposé une transition de 24 mois à compter du 1er juillet 2022 (1er juillet 2022 au 1er juillet 2024 ).Un calendrier accepté par le pouvoir de la transition . Cela fera 29 mois 8 jours au total , soit l’équivalent de 30 mois au lieu de 36 mois pour la durée de la seconde transition au Burkina Faso après celle de 2015 qui a duré un an, suite l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
Il faut prendre garde à ce que la spirale de transition ne soit une règle. C’est plutôt une exception de recadrage démocratique et de la gouvernance. Malheureusement, les acteurs politiques qui parviennent au pouvoir se comportent souvent comme des accaparateurs des biens publics pour leurs partisans et clans au détriment de l’intérêt général.Ce comportement suscitant des sentiments de révoltes, constituent l’une des causes des putschs. Il importe de corriger cette mentalité pernicieuse des acteurs politiques et de leurs alliés corrompus de la société civile , qui se nourrissent des crises et de l’instabilité politique qu’ils suscitent pour des intérêts bassement matériels au mépris de tout patriotisme sincère et de gouvernance vertueuse tant chantés du bout des lèvres mais très peu encrés dans les actes individuels et collectifs.