« Problématique de la prise en charge des PDI au Burkina Faso : quelle contribution du ministère de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat ? », c’est sous ce thème d’actualité que le Ministère de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat a ouvert sa première session du Conseil d’Administration du Secteur Ministériel (CASEM) de l’année 2022, ce jeudi 11 août 2022 à Ouagadougou. Cette session est présidée par le ministre de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat, Boukary Savadogo.
La crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso induit un déplacement massif des populations vers les centres urbains plus sécurisés. Selon le ministre en charge de l’urbanisme Boukary Savadogo, cette situation risque d’aggraver le déséquilibre d’accès aux équipements sociaux de base et plomber la croissance économique des villes.
Toujours selon Boukary Savadogo, au regard de cette situation, certaines villes présentent des insuffisances en matière de viabilisation des zones aménagées, d’équipements socio-économiques, sanitaires et d’assainissement. « Les personnes déplacées internes sont contraintes selon la formule de Lefèvre à ‘prendre leur retraite dans le quotidien’. Ces citadins, qui ne semblent pas assumer le phénomène urbain comme une dimension de leur existence, sont dissuadés de se mêler de la gestion et, plus encore, de la planification urbaine », a soutenu Boukary Savadogo.
Par ailleurs, le ministre de l’urbanisme pense que « toute politique urbaine même volontariste doit dorénavant s’inscrire dans un projet ou une réflexion globale axée sur le social et la satisfaction de la majorité de la population basée sur des interventions sectorielles en lien avec la sécurité, la prise en compte des questions environnementales, l’assainissement et la production de logements à coût abordable pour rechercher l’équité ».
Ce CASEM sera l’occasion à l’en croire, d’« améliorer le niveau de l’application des textes juridiques qui encadrent le secteur foncier et de l’immobilier. Il s’agit notamment du respect : des règles d’urbanisme, règles juridiques en matière d’aménagement, d’assainissement et de voirie urbaine ; des différents textes relatifs aux affaires foncières (droits réels immobiliers, prévention et règlement des litiges et conflits fonciers) ; du droit au logement et de l’habitat (meilleure offre de logements sociaux et décents) ; des conditions juridiques et techniques en matière de construction ; renforcer la contribution du MUAFH en matière de lutte contre l’insécurité et la prise en charge des questions humanitaires notamment les PDI ».
Faut-il relever que l’objectif général de ce CASEM est de réfléchir avec les acteurs sur les différentes démarches de solutions durables face à la crise humanitaire, spécifiquement dans les villes touchées et de rechercher la construction d’une dynamique de cohérence d’intervention dans les autres villes du Burkina.