La Brigade mobile de contrôle et de répression des fraudes a lancé une opération spéciale de vérification des prix des produits de première nécessité sur l’étendue du territoire, le mercredi 10 août 2022, à Ouagadougou.
Avec la guerre en Ukraine, les prix des produits de première nécessité ont connu une hausse au Burkina Faso. Une situation qui a amené certains commerçants à augmenter les prix. Pour réguler ce phénomène, le gouvernement a adopté l’arrêté 292 du 7 juillet 2022, portant fixation des prix du sucre, du riz et de l’huile. Dans l’objectif de vérifier l’application effective de ces prix par les commerçants, la Brigade mobile de contrôle et de répression des fraudes (BMCRF) a lancé, le mercredi 10 août 2022, à Ouagadougou, une opération de contrôle. Ainsi, la BMCRF a effectué des contrôles de prix au grand marché de Ouagadougou (Rood-woko) et sur l’avenue Charles-de-Gaule.
Selon le coordonnateur général de la BMCRF, Yacouba Bila, le lancement de cette opération de contrôle vient renforcer ce qui se fait déjà sur le terrain pour que les populations puissent bénéficier de l’allègement des droits de douane mis en place par l’Etat. Cet allègement, à l’écouter, a été décidé en vue de lutter contre la flambée des prix. Il a précisé que les contrevenants de cette mesure sont susceptibles, comme le prévoit la loi, d’avertissements, de sanctions pécuniaires ou de fermetures de boutiques. C’est pourquoi, Yacouba Bila a invité les consommateurs à collaborer avec les services de la BMCRF et à ne pas hésiter à appeler les numéros verts 80 00 11 84 ou 80 00 11 85 qui sont anonymes et gratuits. Pour le contrôleur des prix de la BMCRF, Lobran Somé, ce ne sont pas des prix qui sont fixés, mais des bases taxables. Il a expliqué que la détermination des prix est faite à travers un document établi, c’est-à-dire la fiche de décomposition des prix. Selon ses propos, cette fiche donne tous les éléments constitutifs du prix d’un produit. « L’opération de contrôle est une collecte de donnée qui va servir à identifier les commerçants fraudeurs », a-t-il clarifié. M. Somé, a ajouté que les commerçants apportent les factures et la BMCRF détermine le prix de revient, le bénéfice qui leur revient et le prix de vente maximal à ne pas dépasser.
Selon le contrôleur, la collaboration n’est pas toujours facile avec les commerçants sur le terrain. « Il y a certains qui comprennent et d’autres non. Au grand marché, malgré le fait que son patron lui ait demandé de bien vouloir nous laisser faire le travail, un employé s’est opposé. Mais c’est une situation qu’on vit tous les jours », a-t-il soutenu. Si certains commerçants ne comprennent pas le bien-fondé des opérations de contrôle des prix, d’autres les approuvent. C’est le cas du responsable de GENEDIS Burkina, Drissa Konaté. Celui-ci a confié qu’il est régulièrement contrôlé. Il a estimé que c’est une bonne chose car cela favorise un climat de confiance entre les consommateurs et les vendeurs. L’opération de contrôle des prix lancée à Ouagadougou concerne toute l’étendue du territoire national.