Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Burkina Faso: agression contre le front patriotique, «la police suspectée» de complicité

Publié le mercredi 10 aout 2022  |  Libreinfo.net
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina Faso: agression contre le front patriotique, «la police suspectée» de complicité
Comment


Le Front patriotique était devant la presse le mardi 9 août 2022 à Ouagadougou. Il a exigé la destitution du «député» Auguste Koumsongo, membre de l’Assemblée législative de Transition(ALT). Il accuse ce dernier d’avoir participé au mouvement de trouble le 4 août dernier.

Le Front patriotique a exigé mardi la destitution du «député» Auguste Koumsongo, membre de l’ALT. Il est accusé de s’être «frauduleusement» présenté dans la salle avec certains de ses compagnons pour perturber le lancement du front patriotique le 4 août 2022 au centre cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou. Mais aussi d’avoir proféré des menaces et injures à l’endroit de ses membres.

«Ayant été identifiées comme des personnes venues pour semer le trouble et le désordre, ils ont été priés de sortir de la salle. A ce moment, ils n’ont pas manqué de proférer des injures et des menaces à l’endroit des membres du comité d’organisation chargés de la sécurité », explique Germain Nama Coordonnateur du Front patriotique.

Le comité du front a indiqué qu’il a fait appel à la police nationale afin d’intervenir pour que la situation dégénère. Mais, la police nationale n’a pas réagi comme il le faut à la plainte du comité, comme si elle soutenait les attitudes frauduleuses de Auguste Koumsongo.

« Nous constatons que la police nationale a refusé de jouer son rôle préventif et s’est préparée à intervenir comme si elle était bien informée du projet de sabotage de la cérémonie», a déclaré Germain Nama, le patron du journal «l’Evènement» et coordonnateur du Front patriotique.

Il ajoute qu’après cet acte d’agression, Auguste Koumsongo et ses compagnons «ont pris la fuite et la police s’est aussitôt interposée pour les exfiltrer comme si cela était déjà planifié». A cet effet, le mouvement a condamné ce «comportement trouble de la police nationale» qui pour eux semble avoir pris parti pour les agresseurs.

Les actes posés par Auguste Koumsongo et sa bande sont constitutifs des faits d’injures publiques, de violence et voie de fait, de menace sous condition d’empêchement à l’exercice de droits civiques, expliquent les organisateurs.

Ils ont annoncé qu’une plainte a été déposée le mardi 9 août 2022 contre Auguste Koumsongo et ses compagnons.

Cependant, tout en interpellant le gouvernement de Transition sur sa responsabilité à garantir le respect des libertés individuelles et collectives, le Front patriotique le tient pour responsable de toute atteinte à l’intégrité physique de ses membres.

Le coordonnateur du Front patriotique Germain Bitiou Nama ajoute que « Koumsongo Auguste n’est pas à son premier forfait». Et qu’il aurait aussi le 30 juillet 2022, mis fin à une conférence de Madame Kam Yeli Monique au Mémorial Thomas Sankara.Sankara.

Réaction de Me Ambroise Farama, avocat du Front patriotique. «Ce qui est encore curieux c’est que nous avons demandé la sécurisation de l’activité, la police n’a pas daigné être présente mais contrairement donc à un rôle préventif elle a joué un rôle à posteriori et elle semblait être suffisamment préparée pour exfiltrer les membres de la bande»,explique Me Farama.

Selon lui, il y a des éléments de suspicion, mais seule la plainte qui a été déposée et l’enquête qui va suivre pourra permettre de situer les responsabilités.

Il faut rappeler que le Front patriotique, composé de 33 organisations de la société civile, de partis politiques et d’associations a été officiellement présenté au public le 4 août 2022.

Par Tatiana Kaboré
Commentaires