Une vingtaine d’enseignants des établissements primaires et secondaires de Basgana et ses villages environnants, dans la commune de Manga (province du Zoundwéogo) ont été outillés, mardi 2 août 2022, à Manga, à la problématique de la lutte contre l’excision et le mariage d’enfants pour produire davantage de résultats probants grâce à leur contribution.
Les séances de travail au profit des participants se sont principalement articulées autour des notions liées aux Violences basées sur le Genre (VBG) en l’occurrence le mariage d’enfants et l’excision, la loi burkinabè relative à la question et la contribution des enseignants auprès des acteurs engagés contre la pratique notamment dans la zone de Basgana où le phénomène persiste.
Dans la lutte contre les VBG, le personnel enseignant représente un atout non des moindres en raison d’une part de leur proximité avec les enfants et d’autre part en étant témoins souvent du retrait de certaines élèves de l’école à des fins de mariage, a soutenu le coordonnateur national du projet «Renforcement des Mécanismes de Prévention des Mutilations génitales féminines et des Mariages d’enfants» à Amnesty International Burkina Faso, Moussa Ouédraogo.
D’après lui, pour les raisons sus-citées, les enseignants peuvent jouer un rôle clé en sensibilisant les parents sur les dangers liés à l’excision ou le mariage d’enfants pour l’abandon de la pratique.
«Et dans la mesure où la sensibilisation ne donnerait rien, ils peuvent aussi alerter leurs supérieurs ou les autorités sur les cas avérés de sorte qu’on puisse se mobiliser à temps pour sauver ces enfants », a ajouté M. Ouédraogo.
Outre la formation des enseignants de Basgana et les villages environnants, une session similaire est aussi prévue à l’endroit d’une vingtaine d’élèves de la localité.
Ces ateliers sont tenus dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Renforcement des Mécanismes de Prévention des Mutilations génitales féminines et des Mariages d’enfants», initié par Amnesty International United Kigdom en collaboration avec Amnesty international Burkina Faso avec le soutien financier de la Fondation for a Just Society International, Ltd.