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Burkina Faso : des journalistes outillés sur les modes opératoires et actions de la Croix-Rouge

Publié le mercredi 3 aout 2022  |  Libre Info
Solidarité
© Autre presse par DR
Solidarité : la Croix Rouge Burkinabè distribue des vivres et non vivre à Tibadi
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Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a formé une trentaine de journalistes, le mardi 2 août 2022 à Ouagadougou, sur son rôle humanitaire en situation de conflit ou de violences dans le monde et plus particulièrement au Burkina Faso. Il est aussi revenu sur le droit international humanitaire (DIH) et les règles relatives à la protection des journalistes et les bonnes pratiques, pour la couverture médiatique en situation de crise.

Une trentaine de journalistes ont pris part le mardi 2 août à l’atelier d’échanges organisé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Il s’est agi de sensibiliser les Hommes de médias aux mandats, aux modes opératoires et aux actions du CICR et de la Croix-Rouge burkinabè.

Il a aussi renforcé les connaissances des professionnels de médias sur les règles de base du droit international humanitaire, et celles relatives à la protection des journalistes en situation de conflit.

Selon Laurent Saugy, Chef de délégation du CICR, le Burkina Faso est confronté à l’une des crises humanitaires les plus difficiles de son histoire. « Ces derniers mois ont été marqués par une escalade dangereuse du conflit armé », dit-il, ajoutant qu’on dénombre des centaines de victimes parmi la population civile.

«Plus de 1,9 millions de personnes, soit 10% de la population, ont fui leurs foyers. Le Burkina Faso connaît la plus importante vague de déplacements dans le Liptako Gourma». Selon lui, trois personnes déplacées sur quatre au Sahel sont au Burkina Faso.

Pour lui, ce présent atelier est une opportunité d’aider les journalistes à améliorer leurs connaissances sur le Droit international humanitaire (DIH), pour qu’ils puissent utiliser ces connaissances pour étayer leurs reportages, décrire plus précisément ce dont ils sont témoins et sensibiliser l’opinion à des questions qui ne sont peut-être pas sous les projecteurs des médias.

Le DIH, un droit qui protège les populations
Emeline Yaméogo, Coordinatrice de la Communication / Prévention du CICR dit être consciente du rôle et de l’impact que peuvent avoir les hommes de médias sur à comment attirer l’attention sur la situation humanitaire au Burkina Faso, et aussi mettre en lumières toutes les difficultés auxquelles sont confrontées les populations affectées par la situation de crise et de violence.

Sur la question des principes de base, Mme Yaméogo fait savoir que le DIH regroupe l’ensemble des règles qui visent à limiter les effets du conflit armé. Elle poursuit que c’est un droit qui protège les populations qui ne participent pas aux conflits notamment les civils, plus spécifiquement, les blessés, les malades ainsi que les personnes détenues.

«Et c’est un droit également qui restreint les moyens et les méthodes de combat afin d’éviter toute discrimination ou toute méthode qui affectent de façon indiscriminé aussi bien les populations civiles que les personnes qui participent aux hostilités », a informé la Coordonnatrice de la Communication/Prévention du CICR.

Comme défis, le CICR prévoit le rétrécissement de l’espace humanitaire et l’escalade dangereuse de la violence. Pour ce qui est des perspectives, il compte poursuivre les efforts, afin de renforcer l’impact de l’action protection y compris détention, répondre aux besoins d’assistance des personnes affectées par les conflits armés, en adoptant une approche résolument intégrée, promouvoir le respect du DIH/DDIH (droit international des droits de l’homme) auprès de tous les acteurs armés.

Lancement du concours de reportage humanitaire
L’autre aspect abordé est la sensibilisation des hommes de médias aux précautions à prendre pour la couverture médiatique en situation de risque, aux gestes de premiers secours. Le CICR a également, au cours de cet atelier, procédé au lancement de la 3e édition du concours de reportage humanitaire sous le thème, «Crise sécuritaire combinée aux effets des changements climatiques au Burkina Faso: quel impact pour l’accès à l’eau par les populations».

Les productions doivent être déposées dans les locaux du CICR du 3 août au 1er novembre 2022 à 16h. Il faut noter que pour cette édition, seules les productions en français sont admises.

Présent au Burkina Faso depuis 2006, le CICR est une organisation humanitaire impartiale, neutre et indépendante qui a pour mandat exclusif de protéger les vies et la dignité des victimes de conflits et de violences internes et leur fournir assistance. Il intervient sur plusieurs axes d’intervention notamment l’amélioration des conditions de vie des personnes privées de liberté en lien avec le conflit ou les violences, protéger la vie et la dignité des personnes affectées par le conflit et les violences.

Sur le plan de l’assistance et santé, le CICR, a cité l’accès des populations résidentes et/ou déplacées dans les régions du Nord, Centre, Centre-Nord, Sahel, Est, Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins, au Burkina Faso, à des soins curatifs et préventifs de qualité correspondant aux standards nationaux.
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