Entre les crépitements des armes et la faim, l’espoir des habitants de la ville de Djibo dans le Sahel du Burkina Faso sombre peu à peu. Ravitailler la population semble relever du parcours du combattant. Ce qui laisse cette partie coupée du reste du pays à cause du phénomène du terrorisme. Une source à Libreinfo.net relate la détresse des habitants de la ville.
« A ma connaissance, cela fait 60 jours que nous n’avons pas eu de ravitaillement. Pratiquement 2 mois, ce n’est pas simple. Le convoi est toujours stationné à Bourzanga. Les routes sont totalement impraticables car, ils ont détruit les ponts. La voie est minée et on ne sait où mettre les pieds», raconte à Libreinfo.net une source, concernant la situation actuelle de Djibo.
Notre source révèle que Djibo fait face au manque de vivres: «L’ huile, le sucre et même le cube Maggie sont introuvables». Les premières autorités, chacun cherchant à se protéger, sont presque absentes, indique notre interlocuteur. «La misère est à son paroxysme ». La ville survit grâce «aux aides humanitaires de certaines ONG et projets», confie la même source.
Apparemment, tout va de mal en pis dans cette ville jadis de commerce et de bon vivre. Notre source continue en ajoutant: «Nous n’avons pas le réseau, le carburant, on en parle pas» et cela, depuis plusieurs mois».
Et de soutenir: « Nous sommes déconnectés du monde, et nous restons bleu sur ce qui se passe. Ce matin, nous avons entendu des boum et des bimm de 4h jusqu’à 5 h du matin. Nous savons que c’est une attaque, mais nous ignorons c’était où. Je viens d’apprendre que c’est à Kelbo». Pire, «l’électricité est rare et l’eau devient un liquide très précieux», a-t-elle déclaré.
Notre source reconnaît les efforts des forces de défense et de sécurité dans cette situation. «Néanmoins, je tire mon chapeau aux forces de défense et de sécurité qui abattent un travail remarquable. Ils arrivent à mater correctement les fautifs de terroristes et les présumés terroristes», a-t-on noté.
Pour lui, les services de santé sont toujours opérationnels, même si par moment, l’autorité quasiment absente, est obligée de faire des communiqués pour interpeller les agents en fuite depuis des mois à rejoindre leurs postes.