La Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL) a présenté, au cours d’une conférence de presse, jeudi 21 juillet 2022, à Ouagadougou, son nouveau projet dénommé « Veille et suivi citoyen pour une bonne gouvernance électorale au Burkina Faso ».
La Convention de l’organisation de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL) demeure engagée dans la quête d’une bonne gouvernance démocratique au Burkina Faso. Fort de cela, en partenariat avec le National Democratic Institute (NDI), elle a mis en place un nouveau projet intitulé « Veille et suivi citoyen pour une bonne gouvernance électorale au Burkina Faso ».
Cette initiative a été présentée à l’opinion nationale, à travers une conférence de presse tenue, le jeudi 21 juillet 2022 à Ouagadougou. Ce projet, selon ses initiateurs, a pour objectif d’inciter les acteurs de la scène politique à la prise en compte des missions d’observation dans les différentes réformes à venir, surtout celles électorales. « Ce projet trouve sa justification par son importance et sa pertinence pour les futures élections qui s’annoncent à la fin de la Transition pour le retour à un Etat de droit démocratique au Burkina Faso », a déclaré Daniel Dah Hien, vice-président de la CODEL.
Ce projet, selon les premiers responsables de la structure, sera mis en œuvre sur une durée de trois mois dans la région du Centre. Selon les conférenciers, il devra permettre de sensibiliser la population aux différentes recommandations issues des dernières élections municipales et celles couplées présidentielle et législatives en appelant les autorités à assainir le processus électoral pour une meilleure gouvernance.
Au nombre des activités à mener dans le cadre du projet, la CODEL entend organiser une réunion de capitalisation sur les recommandations issues des observations électorales de 2015 et 2020, tenir un forum national sur la corruption électorale et le financement illicite des partis politiques, initier des rencontres de plaidoyers avec les différentes parties prenantes du processus électoral et organiser des activités de communication sur les réformes électorales en cours, etc. Sur la situation nationale, marquée par la lutte contre le terrorisme, la CODEL a dit suivre de près la question, depuis l’avènement des autorités militaires au pouvoir.
Le Burkina Faso « va très mal », selon Daniel Dah Hien, au regard des différents défis à relever sur le plan sécuritaire, social et humanitaire. Pour ce faire, la CODEL, ont indiqué les animateurs du point de presse, poursuivra ses actions de veille citoyenne et accompagnera les nouvelles autorités dans leurs initiatives de réformes annoncées d’ici la fin de cette période transitoire.
Elle se propose également, en termes de futures actions, de travailler de sorte à ce qu’au sortir de la Transition, le Burkina Faso ne tombe plus dans « ces travers ». « Première force d’observation électorale de notre pays, la CODEL continuera de jouer son rôle citoyen et ne ménagera aucun effort pour le retour à l’ordre constitutionnel normal et une gouvernance vertueuse au Burkina Faso », a conclu Daniel Dah Hien.