L’ambassadeur de la France Luc Hallade est revenu jeudi, sur les accords de défense qui lient son pays au Burkina Faso, notamment celui de 2018, autorisant le stationnement des Forces spéciales françaises à Kamboinsin à Ouagadougou.
L’ambassadeur de la République française au Burkina Faso Luc Hallade a coanimé jeudi à Ouagadougou, une conférence de presse avec le commandant de la force Barkhane, le général Laurent Michon.
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso, Luc Hallade a rappelé quelques accords signés par son pays avec l’Etat burkinabé.
Selon lui, en 1962 le Burkina Faso a signé le premier accord de défense avec l’Etat français. «Cet accord existe depuis lors et continue d’être appliqué», selon M. Hallade.
Dans la même lancée, les deux Etats ont signé un accord de stationnement au Burkina, autorisant depuis 2018 la présence des Forces spéciales françaises à Kamboinsin, au nord de Ouagadougou.
D’après le diplomate, Cette force peut intervenir à la demande des autorités burkinabè.
Luc Hallade a également mentionné l’existence d’un accord d’arrangement technique qui prévoit les conditions d’opérations aériennes sur le territoire burkinabè.
«Chaque pays peut définir lui-même ses besoins de la manière la plus claire possible, et nous aussi allons répondre de la manière la plus claire possible », a-t-il précisé.
Le général Laurent Michon s’est prononcé sur le retrait de la force Barkhane du Mali.
«Nous avions initié ce retrait du Mali en bon ordre et en sécurité», a déclaré le général Michon en fin de mission dans le Sahel.
L’officier supérieur a expliqué que le retrait de Barkhane se poursuit très bien et en bonne coordination avec les forces armées maliennes, notamment dans la transmission technique, de Gao et de l’aéroport.
«La réarticulation de Barkhane a démarré au nord Mali dès l’été dernier avec le désengagement de sites emblématiques et symboliques de Kidal, de Tessalit et de Tombouctou par l’armée française qui était avec de petits détachements mais avec une forte valeur de symbole », a-t-il poursuivi.
Après Gossi et Menaka, il reste Gao qui constitue le défi logistique le plus important, a dit Laurent Michon.
«Nous restons ensemble pour lutter contre le terrorisme au Sahel et plus largement en Afrique de l’Ouest dans les domaines de la sécurité et du développement», a-t-il rassuré.
En rappel, les autorités maliennes ont mis fin en juin 2021, aux opérations militaires de la force Barkhane dans leur pays, après une escalade diplomatique avec Paris.