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Olivier Salgado, persona non grata au Mali : la MINUSMA, énième souffre-douleur de la junte

Publié le vendredi 22 juillet 2022  |  Aujourd`hui au Faso
Olivier
© aOuaga.com par DR
Olivier Salgado, persona non grata au Mali : la MINUSMA, énième souffre-douleur de la junte
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Trois (3) jours pour faire son baluchon et quitter le Mali ! Voilé l’oukase des autorités maliennes qui tombe dru sur la tête d’Olivier Salgado, porte-parole de la MINUSMA. Son crime ? D’avoir été trop volubile.

C’est-à-dire de s’être répandu sur les réseaux sociaux en imprécations sur le différend qui oppose le Mali à la Côte d’Ivoire notamment sur le dossier des «49 militaires »ivoiriens arrêtés depuis le 10 juillet et détenus dans un camp militaire de Bamako. On est mémoratif qu’au lendemain de la sortie du porte-parole de la Transition le Colonel Abdoulaye Maïga, le porte-parole de la MINUSMA s’était inscrit en faux contre ce qu’avait avancé Bamako. Point par point, il avait énuméré les insuffisances, voire les contre-vérités des accusations de la junte sur cette présence des 49 militaires ivoiriens au Mali.

Qu’il s’agisse du fait que ces militaires étaient destinés à la Compagnie Sahelian Aviation Services (SAS) et ce genre de relève était connue des autorités même si effectivement si le 10 juillet il n’y avait pas de rotation prévue, ces 49 militaires sont bien en mission officielle, mais pas pour déstabiliser le Mali. Des Dires que Salgado a refusé de se dédire, selon l’exigence du Mali est-ce cela qui a mis Bamako sur les nerfs ?

Avec cette opération, le Mali tape encore fort la MINUSMA, dont les rotations étaient déjà suspendues bloquant de nombreux personnels au sol. Une MINUSMA qui est le énième souffre-douleur du Mali, car déjà avec un mandat faible qui fait que ses membres sont souvent la cible des terroristes, si la structure elle-même a de plus en plus des problèmes , venant de l’Etat, c’est la Totale !

On sait que la Transition a cette propension aux expulsions immédiates, et on se rappelle de l’ambassadeur français, des soldats danois, voici venu le tour du porte-parole de la MINUSMA. Attitude étonnante tout de même quand on sait que les sanctions de la CEDEAO ont été levées, la Banque mondiale va recommencer ses décaissements alors pourquoi, cette frilosité qui frise l’animosité pour souvent des questions qu’une diplomatie souterraine peut résoudre ?

Ne pouvait-on pas saisir l’ONU pour recadrer Olivier Salgado ? En tout cas, la même ONU regrette cette expulsion. Que se passe-t-il donc ? Il faudra peut-être que le médiateur attitré de la CEDEAO Faure Gnassingbé commence même par ça, car à ce rythme, on a l’impression que peut-être après Barkhane et Takuba, le Mali pourrait demander le départ de la MINUSMA. En tout cas, on se demande si la sérénité règne, ou est-ce que les putschistes de Kati ont décidé de ne plus lésiner sur certaines choses qui touchent l’Etat malien. Le Maliba d’abord justifie-t-il des sanctions à l’aveuglette, surtout envers des diplomates ? UNE

La rédaction
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